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L’armée US donne un coup de pouce à Bamako. Les combats reprennent au nord du Mali

El Watan, le 5 mars 2012

lundi 5 mars 2012, par Tilelli

Les affrontements entre l’armée malienne et les rebelles touareg font craindre le pire.

En l’absence d’un dialogue politique sur la crise qui secoue depuis le 17 janvier dernier la région du nord du Mali, les rebelles touareg et l’armée malienne continuent à faire parler la poudre. Des combats intenses ont une nouvelle fois opposé hier les deux parties à la périphérie de Tessalit, localité située dans le nord-est du pays. « Les combats ont repris depuis ce dimanche matin (hier, ndlr) entre l’armée malienne et les rebelles touareg vers Tessalit. Ça tire à l’arme lourde », a déclaré à la presse un élu de la localité de Kidal, chef-lieu de région.

Les combats ont déjà fait de nombreuses victimes (morts et blessés) des deux côtés, sans qu’il soit possible d’établir, selon de sources indépendantes, un bilan précis des pertes. Ils ont également poussé des dizaines de milliers d’habitants à fuir ces zones, dans des campements de déplacés en territoire malien, et dans des pays voisins, Niger, Mauritanie, Burkina Faso et Algérie.

Une crise sécuritaire doublée d’un drame humanitaire

L’armée malienne et les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) ont, selon les observateurs, mobilisé chacun de son côté des moyens très importants. « A Tessalit, nous luttons depuis quelques semaines maintenant contre les rebelles touareg, des trafiquants de drogue et Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI) », a déclaré à l’AFP un responsable de l’armée malienne, information aussitôt démentie par une source rebelle.

Jusque-là restés à l’écart, les Etats-Unis ont fait cette semaine leur entrée en scène dans la crise malienne. C’est pour la première fois que Washington prend fait et cause, officiellement, en faveur du gouvernement malien dans le dossier touareg. Un avion militaire américain a, en effet, largué samedi des vivres aux militaires maliens qui tiennent le camp de Tessalit, dans le nord-est du pays, où depuis quelques jours forces gouvernementales et rebelles touareg s’affrontent. « Oui, à notre demande, les Américains ont largué des vivres sur la piste d’atterrissage de Tessalit », en face du camp militaire, à une dizaine de kilomètres de la localité de Tessalit proprement dite, a affirmé à la presse un responsable du commandement régional de l’état-major malien basé à Gao.

Cette source n’a néanmoins pas voulu préciser la date et le volume des vivres largués. Depuis plusieurs années, des forces spéciales américaines forment des troupes maliennes dans la lutte contre l’insécurité et le terrorisme dans le Nord malien, dans la bande sahélo-saharienne devenue théâtre de violences d’origines diverses liées notamment à Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI) et à des rébellions touareg. Avant ce coup de pouce fourni à Bamako, celles-ci avaient pris le soin de se tenir à l’écart du problème touareg.

Aniss Z.


Le ministre espagnol des Affaires étrangères en visite à Bamako :

Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Garcia-Margallo, s’est rendu à Bamako pour s’informer du sort des otages espagnols, enlevé en octobre par un groupe islamiste, ont confirmé samedi ses services.

« Le ministre s’est rendu au Mali et s’est entretenu avec le président malien, Amadou Toumani Touré, et son homologue malien, Soumeylou Boubeye Maiga, sur la question des otages espagnols », a affirmé un porte-parole du ministère, confirmant une information obtenue de sources concordantes au Mali. Cette visite est intervenue au moment où un groupe islamiste, qui revendique les enlèvements de deux Espagnols et d’une Italienne, demanderait une rançon de 30 millions d’euros.

« L’Espagne ne ménagera aucun effort pour libérer les otages sains et saufs », avait affirmé le 12 février le ministre espagnol à la presse lors d’une visite à Alger.

Deux humanitaires espagnols, un homme et une femme, ainsi qu’une Italienne, avaient été enlevés le 23 octobre 2011 dans la région de Tindouf (ouest de l’Algérie), fief des indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par Alger.

Cette action, attribuée dans un premier temps par le Polisario à AQMI, a été revendiquée par un nouveau groupe armé jusqu’alors inconnu, le Mouvement unicité et jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).




- Lire l’article suir le site d’El watan

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