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M. Maïga : la conférence d’Alger "est importante" pour l’élaboration des stratégies communes au Sahel

Alger Soir, le 9 septembre 2011

vendredi 9 septembre 2011, par Tilelli

Cette rencontre concrétise "la volonté des pays du champ et la convergence" qui existe entre eux pour oeuvrer à établir une approche commune de la lutte contre le terrorisme, a déclaré, M. Maïga dans un entretien à l’APS.

Cette conférence internationale concrétise aussi "l’intérêt de nos partenaires" pour ces questions, a-t-il poursuivi. Tout le monde a compris nous ne pouvons pas "avancer durablement" sur ces questions, "s’il n’y a pas ce genre de rencontres et s’il n y a pas une unification de nos approches", a encore relevé le chef de la diplomatie malienne.

M. Maïga qui a considéré que cette réunion constitue "un succès", a indiqué que les partenaires extra régionaux ont "la même approche et la même analyse" de la situation que celle des pays du champ de la région du Sahel.

C’est dans ce sens qu’il a souligné que la nature de la réponse à apporter aux exigences de la lutte contre le terrorisme, doit être "multidimensionnelle et multinationale".

Une réponse qui s’appuie à la fois sur "la sécurité, le développement et la gouvernance" et ou la coopération doit jouer "un rôle central", a-t-il expliqué.

Evoquant l’impact de la crise libyenne sur la stabilité et la sécurité dans la région du Sahel, M. Maïga a relevé que ses répercussions "deviennent de plus en plus visibles", expliquant que cette crise s’exprime dans la région, à travers "le flux de personnes démunies fuyant la violence" et "le retour de personnes armées impliquées dans le conflit".

Ces flux de personnes posent "d’énormes problèmes dans des zones connues par leur précarité", a-t-il souligné, précisant que cette nouvelle situation "augmente encore le potentiel de violence qui existe déjà dans la région".

Pour le chef de la diplomatie malienne, en raison de la disponibilité d’armes dans cette région, dont l’AQMI peut profiter, l’urgence de trouver des réponses concrètes pour récupérer les armes en circulation et aider à la réinsertion des personnes démunies fuyant la guerre en Libye, "devient plus pressante".

C’est ainsi qu’il a estimé que les questions relatives à la réinsertion des travailleurs migrants de la région du Sahel qui reviennent de Libye "constituent de nouveaux défis qui viennent se greffer aux défis qui existaient déjà".

M. Maïga qui a reconnu qu’il ne peut pas donner, à l’état actuel, le nombre des personnes arrivées dans la région du Sahel, a indiqué qu’il existe "un nombre important de Touaregs maliens, nigériens et tchadiens, installés en Libye depuis longtemps et qui commencent à arriver dans leurs pays d’origines".

Répondant à une question sur la position de son pays vis-à-vis du Conseil national de transition libyen (CNT), Il a estimé qu’elle n’est pas perçue "comme une priorité au Mali". L’essentiel pour nous actuellement, est que la Libye puisse se doter d’un "gouvernement représentatif", a déclaré, M. Maïga.

Interrogé sur les retombées de la mort de Ibrahim Ag Bahanga — l’un des chefs de la rébellion touaregs du nord du Mali et qui avait refusé de déposer les armes — sur la sécurité dans la région de Kidal, le chef de la diplomatie malienne a assuré que " cet évènement ne va pas influer sur la démarche de paix initiée grâce à l’Accord d’Alger de 2006 ".

" La mort d’Ibrahim Ag Bahanga ne va pas changer grand chose dans notre démarche ", a-t-il assuré, soutenant que " l’Accord d’Alger de 2006 est toujours d’actualité et se met en oeuvre progressivement ". M. Maïga a indiqué qu’une évaluation de la mise en oeuvre de l’Accord d’Alger " sera faite prochainement " pour, a-t-il dit, identifier les actions à mener afin d’instaurer une stabilité durable dans le nord du Mali.

APS.

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