Tamazgha
Accueil du site > Lu dans la presse > AQMI-Algérie-Libye

AQMI-Algérie-Libye

mardi 5 avril 2011, par Tilelli

Al Qaïda au Maghreb islamique s’armerait en Libye

Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) profiterait du conflit libyen pour se ravitailler en armes dans le pays, lit-on mardi sur L’Express. Selon le quotidien français, qui reprend des propos confiés à Reuters par un responsable des service de sécurité algériens, un convoi de huit pick-up parti de l’est de la Libye a traversé le Tchad et le Niger pour regagner le bastion d’Aqmi a Nord du Mali. Il transportait de nombreuses armes dont des lance-grenades antichar RPG-7, de fabrication russe, des fusils d’assaut Kalachnikov, des explosifs et des munitions. L’homme des services de sécurités algériens cité a ajouté que ce n’était pas le premier convoi. En février, Aqmi avait exprimé sa solidarité avec les insurgés libyens. Mais ceux-ci ont nié avoir tout lien avec eux. Pour le pouvoir algérien, la chute de Kadhafi entrainera une longue déstabilisante de la Libye.

Afrik.com, le 5 avril 2011.

Article sur le site



Aqmi se procure des armes en Libye, dit un responsable algérien

Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) profite du conflit libyen pour se procurer des armes, dont des missiles sol-air, et les acheminer clandestinement vers son bastion du nord du Mali, a déclaré à Reuters un responsable des services de sécurité algériens.

Un convoi de huit pick-up parti de l’est de la Libye a traversé le Tchad et le Niger avant de gagner le nord du Mali où il a livré ces derniers jours une cargaison d’armes, a-t-il dit.

Parmi ces armes figurent des lance-grenades antichar RPG-7, de fabrication russe, des fusils d’assaut Kalachnikov, des explosifs et des munitions.

Ce responsable, qui s’exprimait à condition de rester anonyme, a ajouté qu’Aqmi s’était également procuré des missiles russes sol-air "Strela", désignés par l’Otan sous le nom de Sam-7.

"Nous savons que ce n’est pas le premier convoi et que cela continue", a déclaré ce responsable.

"Plusieurs casernes ont été pillées dans la région (de l’Est libyen) avec leurs arsenaux et leurs dépôts d’armes. Les éléments d’Aqmi qui étaient présents n’auraient pas pu ne pas profiter de l’occasion."

"Aqmi, qui maintient d’excellentes relations avec les contrebandiers qui traversent la frontière libyenne dans toutes les directions sans la moindre difficulté, leur confiera probablement la tâche d’apporter les armes", a-t-il dit.

Selon ce responsable algérien, Al Qaïda au Maghreb islamique exploite le désarroi des troupes fidèles à Mouammar Kadhafi et s’est également infiltré parmi les rebelles.

Le groupe armé islamiste a exprimé à la fin février dans un communiqué sa solidarité avec les insurgés, qui nient de leur côté tout lien avec Aqmi et dénoncent des informations fallacieuses qui servent la propagande de Mouammar Kadhafi.

S’exprimant à ce sujet, l’amiral américain James Stavridis, commandant suprême des forces de l’Otan en Europe (Saceur), a toutefois évoqué la semaine dernière devant le Sénat américain des signes ténus d’une présence d’Aqmi parmi la rébellion libyenne, sans rôle significatif dans le soulèvement.

L’Algérie a combattu pendant près de deux décennies une insurrection islamiste dont les derniers éléments opèrent désormais sous la bannière d’Al Qaïda. Le pays surveille également les activités d’Aqmi à l’extérieur de ses frontières.

La violence s’est réduite ces derniers mois mais Alger craint que l’instabilité en Libye permettre à l’insurrection de redémarrer.

"Les Algériens sont très, très inquiets, avec de bonnes raisons", a déclaré un diplomate occidental.

Le responsable de la sécurité a déclaré que la coalition internationale qui intervient en Libye devait envisager la possibilité de voir Al Qaïda profiter d’un éventuel chaos consécutif au départ de Kadhafi pour étendre son influence vers la côte méditerranéenne.

"Si le régime Kadhafi tombe, ce sera toute la Libye, en tant que pays aux frontières étanches (...), qui disparaîtra, au moins pendant un bon moment, suffisamment long pour qu’Aqmi se redéploie jusqu’à la Méditerranée", a-t-il estimé.

"Dans le cas de la Libye, les forces de la coalition doivent faire un choix urgent. Permettre au chaos de s’installer (...) ou préserver le régime libyen, avec ou sans Kadhafi, pour rétablir la situation sécuritaire antérieure au soulèvement." Par Reuters

L’Express, le 4 avril 2011.

Article sur le site



Tout en faisant barrage au risque d’exploitation terroriste des troubles en Libye
L’Algérie poursuit son aide humanitaire aux réfugiés

Par Hasna Yacoub

Le drame que vivent les milliers de réfugiés de différentes nationalités affluant aux frontières algériennes ou en Tunisie, en provenance de Libye, ne laisse pas l’Algérie indifférente. Le gouvernement algérien a, dès le début de la crise libyenne, décidé d’apporter son assistance aux réfugiés fuyant les violences, avec l’envoi d’importants convois d’aide humanitaire ainsi que des équipes de médecins, de psychologues, de cadres paramédicaux et des éléments de la Protection civile. Ces aides et ces équipes ont été dirigées vers deux destinations : le poste frontalier entre l’Algérie et la Libye et la frontière tuniso-libyenne où une crise humanitaire a été annoncée vu l’importance du flux de réfugiés. Au principal point de passage frontalier de Ras Jedir, le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) chiffre à plus de 100 000 le nombre de personnes ayant quitté la Libye depuis le début de la révolte.Le gouvernement algérien a alors décidé d’acheminer dans un premier convoi des aides consistant en 200 tonnes de médicaments, de matériel médical, de tentes et de produits alimentaires. Deux cent cinquante-six éléments de la Protection civile ont été dépêchés le long de la frontière algéro-libyenne. Cinq fourgons d’incendie, sept ambulances, quatre bus et sept semi-remorques ont transporté les lots de médicaments et le matériel logistique (260 tentes, 822 lits de camp et 5 100 couvertures) ont fait partie du premier convoi. Les médecins de la Protection civile ont eu beaucoup à faire les premiers jours de la mission en raison du nombre important de déplacés. En effet, près de 1 000 osculations ont été faites, dont une cinquantaine a nécessité une évacuation d’urgence. Les tentes installées par cet organisme ont accueilli plus de 4 500 réfugiés aux postes frontaliers de Debdeb, Tarat et Tinalkoum. Au nombre de 632, les Egyptiens ont constitué le plus gros lot des déplacés accueillis au niveau de ces trois postes. Ils sont suivis par les Mauritaniens et les Vietnamiens. D’après ce bilan, du 24 février (début de l’opération) à la date du 8 mars dernier, quelque 1 032 Libyens sont également rentrés sur le territoire algérien, la plupart pour s’approvisionner en denrées alimentaires. Une flotte constituée de 8 bus de 50 places chacun et de 4 minibus de 24 places chacun, assurant la navette entre Debdeb et les sites d’hébergement d’In Amenas, pour le transfert des ressortissants étrangers vers l’aéroport de cette dernière localité, ou le transfert des immigrés clandestins en provenance de Libye vers Djanet, a été mobilisée. La majorité des réfugiés ont ainsi été dirigés vers leurs pays d’origine, une centaine est toujours prise en charge dans les camps de la Protection civile.

Abnégation et volontarisme des missions algériennes

Le Croissant-Rouge, connu pour être présent chaque fois qu’un besoin est exprimé, à l’instar de la Protection civile, n’a pas manqué à l’appel d’aide lancé par des milliers de personnes de différentes nationalités qui ont fui la Libye. Il a participé à l’opération d’assistance aux réfugiés où ses volontaires ont, dès le 1er mars, pris la route vers le poste frontalier de Debdeb. Emportant d’importantes quantités de nourriture, de tentes et de médicaments, les éléments du Croissant-Rouge ont, une fois arrivés dans la wilaya d’Illizi, installé trois camps pour l’accueil des réfugiés. Le premier camp, situé dans la salle omnisports de la ville, a accueilli 492 réfugiés philippins. Le nouveau siège de l’APC a accueilli 190 Chinois et enfin, dans la maison de jeunes, une cinquantaine d’Egyptiens a trouvé refuge. Au niveau de la frontière tuniso-libyenne, les équipes du Croissant-Rouge, dont la première est partie le 5 mars dernier, se relaient pour participer à l’assistance des réfugiés au niveau de ce principal point de passage, où médecins, infirmiers, urgentistes, psychologues et pharmaciens algériens se sont installés aux côtés d’autres organisations humanitaires internationales, de missions de pays arabes venues porter assistance. Des camps algériens ont été ouverts et des aides ont également été acheminées (102 tonnes entre médicaments, couvertures, nourritures eau…). L’équipe du Croissant-Rouge a également acheminé deux cuisines mobiles servant chacune 400 repas chauds par heure. L’Etat algérien continue tant que le besoin est ressenti d’envoyer des caravanes d’aides notamment vers la frontière tuniso-algérienne via le poste de Bouchabka, qui sont ensuite dirigées vers les points désignés par les autorités tunisiennes qui supervisent l’organisation et la distribution. Des soins sont prodigués et des aides alimentaires sont remises aux réfugiés transitant par le poste de Ras Jedir où leur nombre est passé de 30 000 par jour au lendemain des violences en Libye à environ 3 000 quotidiennement. L’abnégation et le volontarisme des équipes algériennes n’ont pas laissé indifférent. Un médecin tunisien, le Dr Bendhiab, a tenu à affirmer que « l’aide internationale et les efforts de pays frères, notamment de l’Algérie, ont permis à la Tunisie de contribuer au rapatriement de plus de 80 000 réfugiés venus de Libye. A Ras Jedir, principal point de transit, ils ont reçu des soins appropriés et des denrées alimentaires ». Il n’a pas omis de faire part de son « admiration » pour « l’abnégation » des volontaires algériens. Pour sa part, M. Jan de Wilde, ancien directeur des opérations de l’Organisation mondiale pour les migrations (OIM), a fait part à l’APS de son « admiration » pour les « efforts de la Tunisie afin d’accueillir les déplacés et l’efficacité des missions dépêchées par des pays comme l’Algérie ». Au total, la capacité des camps installés par le gouvernement algérien a dépassé les 10 000 personnes. Pour rappel, c’est le président Abdelaziz Bouteflika qui a pris les mesures nécessaires pour l’accueil, le séjour et le rapatriement des ressortissants étrangers fuyant la Libye ou se trouvant dans l’impossibilité de quitter ce pays par voie aérienne pour rejoindre leurs pays d’origine. Aux premiers jours de cette opération, près de 6 000 réfugiés, de 33 nationalités, sont entrés sur le territoire algérien et 5 432 d’entre eux ont bénéficié du rapatriement assuré par le gouvernement algérien. L’action humanitaire algérienne se poursuit de manière ininterrompue autour de plusieurs postes frontaliers et cela en dépit du ralentissement progressif du flux de déplacés. Cette action a commencé, rappelons-le, avec l’envoi du bateau Tassili II pour évacuer quelque 1 320 réfugiés (527 Algériens, 773 Sahraouis et 20 de différentes nationalités dont des Libyens, Tunisiens, Marocains et Américains) ayant quitté Benghazi, Tripoli et d’autres villes de Libye où les armes ne se taisaient plus.

La sécurité aux frontières renforcée pour barrer le chemin à Aqmi

Tout en poursuivant son action humanitaire envers les réfugiés, l’Algérie a renforcé sa sécurité à la frontière avec la Libye pour empêcher toute tentative d’infiltration des membres d’Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et des armes sur son territoire. Surtout qu’en ce moment, beaucoup d’informations rapportées par la presse, citant des sources sécuritaires de différents pays africains, font état d’armes lourdes récupérées par Aqmi en Libye. Selon l’AFP, Aqmi aurait récupéré des armes lourdes à la faveur de l’insurrection populaire qui secoue la Libye. Un développement inquiétant pour le Mali, le Niger et la Mauritanie, selon des sources sécuritaires maliennes et nigériennes. Dans un entretien accordé à Jeune Afrique, édition du 27 mars 2011, le président tchadien Idriss Deby a affirmé que « les islamistes d’El Qaïda ont profité du pillage des arsenaux en zone rebelle pour s’approvisionner en armes, y compris des missiles sol-air ». Plusieurs sources ont confirmé que des armes libyennes sont tombées aux mains d’Aqmi. Elles vont plus loin en affirmant que les combattants d’El Qaïda ont transféré une partie de ces armes dans le Sahel, via le Niger et l’Algérie, deux pays ayant une frontière avec la Libye. Dans l’arsenal de guerre tombé aux mains d’Aqmi, il y aurait notamment des missiles Sa-7, des lance-roquettes et de nombreux véhicules militaires de transport.Le dernier communiqué d’Aqmi sème encore plus le doute. Il affirme que parmi les 13 victimes tuées vendredi dernier par une frappe aérienne de l’Otan dans la région de Brega, dans l’est de la Libye, figurent ses éléments, sans préciser le nombre, promettant de répondre sur le terrain. Ce communiqué relance donc les inquiétudes. L’Algérie avait exprimé des craintes de voir Aqmi profiter du chaos en Libye pour se procurer des armes. M. Mourad Medelci, le ministre des Affaires étrangères, avait déclaré, rappelons-le, que les graves troubles que connaît actuellement la Libye risquent d’être « exploités par des groupes terroristes dans la région du Sahel », dans un pays qui « pourrait servir de base arrière du terrorisme ». « Il y a une circulation d’armes extrêmement importante sur le territoire libyen, et notre crainte est que ces armes ne soient utilisées à des fins qui ne soient pas libyennes mais qui pourraient être exploitées par des groupes terroristes au niveau de la région du Sahel », a-t-il estimé dans une interview publiée par le Wall Street Journal dans son édition du 7 mars. « Ces risques d’exploitation terroriste pourraient s’alimenter de cette situation de désordre. Il est fondamental pour nous que tous les efforts que nous avons faits pour lutter contre le terrorisme et les efforts que nous continuons à faire ne soient pas contrariés par des évolutions visant l’instabilité dans un pays voisin », a ajouté M. Medelci.

H. Y .
Article sur le site



Libye : Aqmi aurait récupéré des missiles sol-air sur le front de guerre libyen

Afrique du Nord - Libye
Le désordre du champ de bataille, source de déstabilisation de la région-Libye - L’impréparation des insurgés libyens à la guerre, manifeste sur le champ de bataille à travers une désorganisation qui confine parfois à l’anarchie, constitue désormais une source de réelle déstabilisation des pays riverains de la Libye : l’Algérie, la Tunisie, le Niger, le Tchad, le Soudan et l’Egypte. Plus que la Tunisie ou l’Egypte, l’Algérie est directement concernée. L’Algérie est d’autant plus concernée qu’Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), serait l’acteur invisible de la guerre et le bénéficiaire, par ricochet, de la pagaille qui caractérise le théâtre des opérations depuis le début des combats entre les rebelles et les forces du colonel Mouammar Kadhafi.


Des informations de sources diplomatiques occidentales font d’ailleurs état de la présence de terroristes d’Aqmi, parmi les insurgés, et d’armes que la filiale au Sahel d’El Qaïda aurait récupérées. La crainte d’acheminement vers le Sahel d’armes issues du saccage des stocks de l’armée libyenne, notamment de missiles sol-air de type SA-7 Grail, divise profondément la coalition occidentale au sujet de l’armement des rebelles. Soucieux de mettre un peu d’ordre et d’y voir plus clair, les Etats-Unis ont d’ailleurs déployé de nouveaux agents de la CIA en Libye, avec la mission d’aider à organiser une chaîne de commandement des insurgés et de mieux guider les raids aériens. L’inquiétude des états-majors est telle aujourd’hui que les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France, promoteurs de l’idée d’armer les insurgés, hésitent désormais à fournir des équipements qui risquent de se retrouver aux mains de terroristes plus aptes à en faire un « meilleur » usage. Même l’Otan, qui dirige désormais l’embargo sur les armes à destination de la Libye et les frappes contre les forces loyalistes, est opposée à toute livraison d’armes aux opposants libyens. Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a, lui, davantage mis l’accent sur le risque de dissémination d’armes en provenance du champ de confrontation libyen.

En visite, jeudi dernier, à Londres, il a estimé que fournir des armes aux rebelles libyens pourrait « favoriser le terrorisme ». De son point de vue, la désorganisation des insurgés et leur manque de professionnalisme « créent un environnement favorable au terrorisme ». Les craintes du Premier ministre turc se recoupent avec des affirmations du président tchadien Idris Deby qui est « sûr à 100% qu’Aqmi a récupéré des missiles sol-air » libyens. « Les islamistes ont profité du pillage des arsenaux en zones rebelles pour s’approvisionner en armes, y compris des missiles sol-air, qui ont été par la suite exfiltrés dans leurs sanctuaires du Ténéré », la partie centrale du Grand Sahara (Sahara nord-africain et sahélien), a-t-il déclaré à Jeune Afrique. Les inquiétudes des uns et des autres en Occident et les certitudes du chef de l’Etat tchadien sont partagées par des sources diplomatiques et de renseignement françaises citées mercredi 30 mars par Le Canard enchaîné. Selon l’hebdomadaire satirique parisien, relais crédible des ministères des Affaires étrangères et de la Défense français, l’aide d’Aqmi aux opposants libyens serait d’abord financière. Elle aurait été facilitée par les récentes rançons touchées par Abdelmalek Droudkal et ses lieutenants en échange de la libération de certains de leurs otages occidentaux.

Sous la plume de son rédacteur en chef Claude Angeli, le Canard évoque aussi, de mêmes sources, le risque qu’Aqmi aurait récupéré des armes, à la faveur de l’anarchie qui a marqué les premiers jours enthousiastes de la « révolution du 17 février » dans l’Est libyen. Les sources du Canard enchaîné sont, en revanche, plus prudentes au sujet d’une éventuelle présence d’éléments d’Aqmi dans l’encadrement de l’insurrection. A contrepied de l’amiral James G. Stavridis, commandant suprême des forces américaines en Europe et l’un des chefs stratégiques de l’Otan, qui a déclaré devant le Congress qu’Aqmi « prendrait même part aux combats, se mêlant aux insurgés désorganisés ». Pour évaluer le risque représenté par le renforcement militaire de la menace d’Aqmi, il faut notamment apprécier sa possession éventuelle de missiles sol-air comme le Strela-2 9K32, de fabrication soviétique, plus connu sous le nom de code Otan de SA-7 Grail, dont il existe des versions améliorées chinoise et pakistanaise. Cet engin de courte portée et à guidage infrarouge ressemble au fameux Stinger américain, appelé aussi Red Eye. Ce missile présente l’avantage de se porter à l’épaule, de produire très peu de signaux détectables et de porter une puissante ogive explosive. Bien qu’il soit limité dans sa portée, en termes de vitesse et d’altitude, avec un plafond de 4 200 mètres pour le HN-5 chinois, il a prouvé son efficacité dans divers conflits, particulièrement en Afghanistan où il a causé des dommages considérables aux hélicoptères. Il peut tirer sur des cibles volant à moins de 1 000 km par heure, à 750 mètres d’altitude minimum et jusqu’à 4,2 km de distance. La présence de SA-7 sur un champ de bataille oblige, par ailleurs, les avions de guerre à voler au-dessus du seuil de vulnérabilité, fixé entre 4 000 et 5 000 mètres.

Au-dessous de ce niveau de fragilité, les appareils s’exposeraient alors au danger représenté par le SA-7 et les autres systèmes de défense antiaérienne. Le conflit libyen a également des conséquences collatérales d’un point de vue géostratégique. Pour des raisons militaires évidentes, le colonel Mouammar Kadhafi a été contraint de retirer des unités importantes chargées en temps de paix de surveiller un vaste territoire compris entre ses frontières avec l’Algérie et le Niger. Ces forces contrôlaient des passages « vitaux et importants », dans les régions de l’erg Merzoug et Oued Bardjouj. Leur retrait a, de facto, transformé ces vastes zones en une sorte de no man’s land, zones ouvertes propices aux déplacements de groupes terroristes et autres contrebandiers et trafiquants d’armes de tout acabit. Ce vaste sous-ensemble régional est compris dans un terrain plus grand représenté par les territoires situés entre le Tibesti au Tchad, le Tassili n’Ajjer en Algérie et le plateau de Djadou au Niger. Au total, une zone immense d’un peu plus d’un million de kilomètres carrés. L’absence de toute surveillance de ces territoires, combinée au risque de dissémination du terrorisme et de la prolifération d’armes dans le Sahel, sanctuaire d’Aqmi, a contraint l’armée algérienne à dépêcher d’importantes unités terrestres à la frontière avec la Libye. Ces forces, appuyées par des unités de la gendarmerie, des gardes-frontières et des forces spéciales, bénéficient d’une importante couverture par des hélicoptères de combat et des avions de chasse et de reconnaissance, notamment des MI-24V, des Mi-171 et des Mi-35K, ainsi que des Sukhoï 24 MK et des Mig-29S. Ce dispositif exceptionnel a été déployé à partir des 4ème, 5ème et 6ème régions militaires durant plus de trois semaines. Ces unités de l’ANP surveillent avec une vigilance accrue la région de Oued Tafassesst, nÅ"ud stratégique entre les monts du Tassili et les zones ouest du Niger, frontalières du sud-ouest de la Libye. Ce dispositif est venu renforcer le système de surveillance opérationnel en temps ordinaire. L’état-major de l’ANP semble avoir mis en place un plan de sécurité des temps de crise, aussi inédit qu’impressionnant. Il vise à rendre les frontières avec la Libye et le Niger les moins poreuses possibles, réduisant ainsi, http://www.afriquejet.com/afrique-d... maximum, le risque d’infiltration du territoire algérien par des groupes armés venus de Libye, à la faveur du conflit armé qui s’y déroule. Il vise aussi à y disposer d’un système de veille stratégique permettant de contrôler d’éventuels mouvements d’acheminement d’armes en direction d’Aqmi.

Noureddine Khelassi
La Tribune/04/04/2011
Article sur le site



L’Algérie se dit inquiète d’Aqmi

AFP - 05/04/2011

L’Algérie s’inquiète de la présence croissante d’al Qaida du Maghreb islamique (Aqmi) et d’une plus grande circulation d’armes en Libye, a déclaré aujourd’hui son ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel.

L’Aqmi pourrait "s’accaparer d’un armement lourd et sophistiqué de nature à mettre en péril la sécurité dans cette région et bien au-delà", a déclaré M. Messahel dans un communiqué exprimant la position de son pays face à la situation actuelle en Libye. Le ministre algérien a évoqué la situation en Libye et "ses conséquences sur la sécurité et la stabilité des pays du voisinage et par la présence de plus en plus remarquée et constatée d’Aqmi en Libye et la présence de plus en plus constatée de grande circulation d’armes", lors d’un point de presse conjoint à Alger avec Alistair Burt, secrétaire d’Etat britannique aux Affaires étrangères, chargé du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord. Les deux pays "ont une relation étroite dans le contre-terrorisme", a rappelé M. Burt.

M. Messahel a réitéré la position algérienne en sept points sur la Libye. Elle comporte un cessez-le-feu immédiat, des discussions inter-libyennes pour parvenir à une solution libyenne avec une feuille de route de l’Union africaine. Il a insisté également sur "la mise en place d’un mécanisme pour l’observation et la vérification du cessez le feu qui n’a pas été prévue par la résolution 1973 du Conseil de sécurité".

Cette résolution votée le 17 mars autorise la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Libye, effectuée par des interventions aériennes essentiellement occidentales. M. Burt a de son côté exprimé le regret britannique de l’absence de l’Algérie et de l’UA à la Conférence de Londres fin mars sur la Libye. ALe haut responsable britannique devait avoir un dîner de travail avec son homologue et quitter Alger mercredi matin.


Partenariat exceptionnel entre Alger et Londres
Le Royaume-Uni déçu par l’Algérie et l’UA sur la Libye

Par : Djilali B.

Si L’Algérie et le Royaume-Uni ont des positions convergentes sur la lutte contre le terrorisme et ont développé une coopération et un partenariat en la matière, Alger et Londres divergent sur l’actualité immédiate, à savoir la question libyenne. L’Algérie a réitéré sa position, selon M. Messahel, ministre des affaires maghrébines et africaines, à sa sortie de la 5e réunion du comité bilatéral algéro-britannique, celle adoptée par l’Union africaine qui a appelé à un cessez-le-feu immédiat, et privilégie la solution politique. Elle a recommandé qu’une délégation (UA) se rend en Libye et a appelé à un dialogue inclusif inter-Libyens. La démarche de l’UA se base sur la recherche d’une solution pacifique. “Nous croyons que la solution politique reste idoine, tant ce qui perdure comme guerre, violence retarde le retour à la stabilité et aura des répercussions certaines sur la sécurité et la stabilité de toute la région”, dit le ministre algérien. L’Algérie a fait une proposition, une démarche de sortie de crise en sept points, alors que l’UA s’appuie sur sa feuille de route avec cinq fondements. Position et surtout raisons qui expliquent la non-participation et de l’Algérie et de l’Union africaine à la conférence de Londres sur la Libye. éLu : (203 fois)videmment, cela a déçu les Anglais. L’avis a été franchement exprimé par le secrétaire d’état anglais chargé de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, Alistair Burt, qui a déclaré de son côté : “Nous sommes déçus de voir que l’Union africaine n’était pas présente (à la conférence de Londres, ndlr).” Pourtant, a-t-il argué, l’ONU, la Ligue arabe et l’OCI et d’autres organisations ont condamné Kadhafi et étaient présentes à la conférence. Car, selon lui, les choses ont évolué à une grande vitesse en Libye, d’où la réaction rapide de plusieurs nations à exprimer leur condamnation du régime de Kadhafi et d’où également la vitesse prise par le Conseil de sécurité de l’ONU pour réagir. Il a, cependant, affirmé que les partenaires réunis à Londres voudraient poursuivre le dialogue avec l’UA pour apporter leur soutien aux Libyens pour choisir librement leur avenir. Côté algérien, on craint surtout les “dommages collatéraux de cette crise”, surtout avec la menace d’Aqmi et la circulation des armes. “Beaucoup d’armes circulent en Libye. Avec le mouvement d’Aqmi, si la situation vient à perdurer, cela va aggraver le Sahel déjà marqué par l’activité terroriste”, a dit M. Messahel. Un constat pourtant partagé par Londres et Washington. Le souhait de l’Algérie est “un retour rapide à la stabilité et une solution entre Libyens, par les Libyens pour la Libye”. Les deux ministres ont également évoqué la question sahraouie. à la veille de la présentation du rapport sur la situation dans les territoires occupés devant le Conseil de sécurité et la fin du mandat de la Minurso, M. Burt a déclaré que son pays soutient les efforts de l’ONU pour résoudre ce conflit et plaide pour une solution mutuellement acceptable pour toutes les parties. Et compte tenu des évènements de l’an dernier et en prenant en compte les problèmes dans la région, “il devient urgent de le régler. Cela donne davantage de raison de la régler”, dit-il. La question sera, cependant, beaucoup plus approfondie, se sont-ils promis. Les deux hommes ont évoqué, par ailleurs, les relations bilatérales, la coopération et le partenariat économiques et la perspective de leur diversification. Au-delà du militaire, du commerce, de l’énergie et de la culture… il y a un champ ouvert qui intéresse l’Algérie et le Royaume-Uni pour “un partenariat mutuellement bénéfique”, a souligné M. Messahel.

Djilali B. - Lberté.

Article sur le site


IL MULTIPLIE LES FAUX PAS CES DERNIERS TEMPS
Que cherche l’ambassadeur de France à Alger ?

L’Expression - 6 avril 2011

Lors d’une rencontre avec les confrères de la presse arabophone, il a saisi l’occasion pour apporter, indirectement, « des démentis » aux propos des officiels algériens.

Déclarations de circonstance ou propos biens ciblés ? L’ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt, multiple les faux pas ces derniers temps. Après avoir été « corrigé » par le ministère des Affaires étrangères à propos de ses commentaires concernant l’absence de l’Algérie à la conférence de Londres sur la Libye, le diplomate français revient encore une fois à la charge. Lors d’une rencontre avec les confrères de la presse arabophone, il n’a pas manqué d’apporter, indirectement, « des démentis » aux propos des officiels algériens. Il a saisi la problématique du dossier relatif à la délivrance des visas pour extrapoler sur d’autres sujets sensibles. Le premier représentant de la diplomatie française en Algérie a déclaré avant-hier, que ses différents services consulaires, (Alger, Oran et Annaba), délivrent plus de 140.000 visas annuellement aux Algériens. Il a tenu à ajouter que les procédures de visas appliquées par ces mêmes services sont plus souples que celles de l’ambassade d’Algérie en France. Ces déclarations sont loin d’être innocentes, sachant, notamment, qu’elles émanent d’un diplomate. Halim Benatallah, secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la Communauté nationale à l’étranger, avait révélé la semaine dernière, dans une interview à L’Expression que « le nombre de visas que nous délivrons aux Français est infiniment plus important que celui que délivre la France aux Algériens » ! Il avait même avancé le chiffre de 101 400 visas accordés aux Français en 2010. M.Benatallah avait, également, précisé que les procédures algériennes de délivrance de visas sont beaucoup plus souples que celles des Européens. Il devient clair, ainsi, que M.Driencourt s’est permis de commenter et de remettre en cause, indirectement, les déclarations d’un ministre de la République algérienne. Au sujet de la délivrance des visas, la France a opté pour le durcissement des procédures. Les dernières mesures en sont un parfait exemple. Des engagements sur l’honneur sont imposés pour les hommes d’affaires. Désormais, les procédures de visas d’affaires pour grands commerçants ou businessmen et même les visas de circulation pour les journalistes sont devenues très contraignantes. Tout le monde est dans le même sac. Concernant la révision de l’Accord de 1968 entre Alger et Paris relatif à la circulation des personnes et qui porte, essentiellement, sur la communauté algérienne en France, M.Driencourt a justifié le souhait de la France de procéder à cette révision par la situation sécuritaire, le terrorisme et l’immigration clandestine. L’ambassadeur de France a Alger avait affirmé que les données ne sont plus celles de 1968 et que la révision de ces accords est dictée par les circonstances actuelles, notamment en matière « de sécurité, du terrorisme et de l’immigration clandestine », a-t-il déclaré, selon les propos rapportés par le journal arabophone, Echourouk El Yaoumi. Or, du côté algérien, ces accords sont un acquis que l’Algérie tente de préserver. M.Driencourt veut mettre la pression sur la partie algérienne, en évoquant l’aspect sécuritaire qui fait trembler l’Europe, afin d’atteindre l’objectif escompté par la partie française. A noter que la sortie médiatique de l’ambassadeur de France à Alger est intervenue au moment où les experts algériens et français, chargés de discuter cette question, se trouvent en réunion de concertation. Hier, c’était la position algérienne sur la Libye, aujourd’hui, c’est la réplique aux déclarations des officiels algériens. Alors, quels autres commentaires réserve, demain, M.Driencourt à l’Algérie ?

Tahar FATTANI.

Article sur le site



LE GOUVERNEMENT LIBYEN PRÊT À ENGAGER DES RÉFORMES
A condition qu’El Gueddafi reste !

L’Expression - 6 Avril 2011

A Brega, les rebelles résistent toujours aux forces loyalistes d’El Gueddafi

Tout est négociable, le système politique à instaurer, les élections, le référendum...

Alors que de violents combats continuent autour de Brega, la rébellion a annoncé l’exportation du premier chargement de pétrole dans la zone qu’elle contrôle. A Tripoli, le clan El Gueddafi qui étouffe sous la pression internationale tente de desserrer l’étau et de sauver la peau de son leader. Il semblerait que le clan El Gueddafi, dos au mur, essaie de tendre une perche en se disant prêt à engager des réformes...en gardant Mouamar El Gueddafi. Il est cependant peu probable que ce compromis ait des chances d’aboutir. Il reste que cet appel, outre de montrer la situation difficile dans laquelle se trouve le clan des Gueddaf Eddam, pourrait ouvrir la porte à des négociations plus sérieuses pour permettre au Guide de quitter le pouvoir. Le porte-parole du gouvernement libyen a affirmé que le régime était prêt à négocier des élections ou un référendum notamment. « Quel système politique à appliquer dans le pays ? Ceci est négociable. Nous pouvons en parler. Nous pouvons avoir tout : élections, référendum, etc. », a déclaré lundi soir Moussa Ibrahim à des journalistes qui l’interrogeaient à propos des négociations du régime avec l’Occident. Il a toutefois précisé que « le leader est la soupape de sécurité pour le pays et pour l’unité de la population et des tribus. Nous pensons qu’il est très important pour toute transition vers un modèle démocratique et transparent ». Selon lui, son pays est prêt à « négocier avec les puissances occidentales mais refuse qu’elles décident ce que le peuple libyen doit faire ». De son côté, la Turquie a appelé le régime de Mouamar El Gueddafi à « un cessez-le-feu immédiat » et à une « transformation politique » lors d’une visite lundi à Ankara d’un émissaire libyen, a indiqué hier à l’AFP un diplomate turc. « La Turquie souhaite une véritable trêve et l’arrêt des hostilités en Libye, ainsi qu’une transformation politique », a ajouté ce diplomate sous couvert de l’anonymat. « Nos opinions ne sont pas totalement convergentes », a-t-il toutefois relevé. Ankara, qui s’efforce de jouer les intermédiaires dans le conflit, et s’oppose aux frappes en Libye, prône un arrêt immédiat des combats. Ankara a cependant dépêché des navires de guerre au large de la Libye, dans le cadre de la mission de l’Otan destinée à faire respecter l’embargo sur les armes imposé à Tripoli. Sur le terrain, l’Otan a mené hier matin, un raid aérien contre des forces loyalistes à une trentaine de kilomètres à l’est du site pétrolier de Brega où des combats pour le contrôle de cette ville située à 800 km à l’est de Tripoli font rage depuis jeudi. Plus tôt, les rebelles avaient réussi à s’approcher de Brega avant de reculer vers l’est sous des bombardements des forces loyalistes. L’armée fidèle à Mouamar El Gueddafi a toutefois perdu le tiers de son potentiel depuis le début des bombardements de la coalition puis de l’Otan, a estimé hier un responsable militaire de l’Alliance atlantique. Un navire pétrolier a accosté hier à Tobrouk (est de la Libye) et devrait charger la première livraison de pétrole expédiée par la rébellion libyenne depuis l’arrêt total des exportations du pays, selon le spécialiste en données maritimes Lloyd’s List Intelligence. « Nous pouvons confirmer que ce navire est effectivement bien arrivé à destination » dans un terminal pétrolier près de Tobrouk, a indiqué à l’AFP, Michelle Bockmann, experte des marchés pour cette publication basée à Londres. « Le navire devrait être chargé le 6 avril (aujourd’hui) », a-t-elle ajouté.

Nardjes FLICI

article sur le site



Liberté, jeudi 7 avril 2011

La “Sarkofrance” prise à partie par des ONG françaises

Par : D. Bouatta

Les Bérets rouges en action à Abidjan ont démenti, s’il y avait lieu de le faire, la nouvelle ligne de la France sur un continent dont le président Nicolas Sarkozy prônait une “relation décomplexée”, assurant que Paris ne serait plus le gendarme du continent.

Sarkozy est pris à partie par des ONG qui réclament le contrôle des armes vendues à l’étranger par la France. Au moment où les députés français entamaient l’examen d’un projet de loi sur le contrôle des exportations et importations d’armes conventionnelles (qui devrait être voté le 12 avril), Amnesty International France, le CCFD-Terre Solidaire et Oxfam France exigent, à la lumière du Printemps arabe, des dispositions contraignantes pour éviter que des armes françaises ne soient vendues lorsqu’il y a un risque qu’elles participent à des violations des droits humains, du droit international humanitaire, ou entravent le développement économique et social des populations. Paris devrait ainsi s’aligner sur Londres où le marché des armes est cadré et transparent avec la publication des licences d’exportations accordées et refusées. En France, on ne sait plus quoi penser de la situation libyenne. Ainsi, pour connaître dans le détail des ventes d’armes, il faut attendre un scandale comme celui qui a éclaté autour de l’ex-ministre des AE, Alliot-Marie, pincée pour ses accointances avec le dictateur de Tunis. Au détour de ses affaires dans cette Tunisie de Ben Ali, on a appris que la France pourvoyait ce pays en lacrymogènes et autres panoplies antiémeutes. Et il a fallu l’accident collatéral du 2 avril près de Brega pour que la presse française commence à s’interroger sur le jeu de Nicolas Sarkozy en Libye. Un avion de l’Otan a tué 9 insurgés et 4 civils libyens, après avoir pris des tirs de joie pour une attaque ! Depuis ce mardi, la situation militaire s’est comme figée. Les forces de Kadhafi ont repoussé l’offensive des insurgés.

La presse américaine a commencé à s’interroger sur le forcing de la France, établissant un lien entre le bellicisme du président français et les élections présidentielles françaises de 2012. Pour les médias américains, les frappes contre Kadhafi sont une occasion rêvée pour Sarkozy dont les sondages sont au plus bas. Pour la Turquie, c’est le pétrole qui fait courir la France. Et à Ankara de ruer dans les brancards pour disqualifier la France en faveur de l’Otan qui doit agir en stricte conformité avec les objectifs de la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l’ONU. Un point de vue partagé par l’Allemagne qui a entraîné derrière elle les pays de l’Europe centrale et de l’est. L’effet libyen n’ayant pas eu l’écho escompté, le président français a rebondi en Afrique de l’Ouest en engageant son pays dans les combats en Côte d’Ivoire. L’ex-puissance coloniale qui avait réduit ces dernières années sa présence militaire dans ce pays, tout en tentant d’y préserver ses intérêts économiques, avait cherché jusqu’à présent à rester à l’écart des combats entre le président sortant Gbagbo et Ouattara proclamé par la communauté internationale vainqueur des élections de novembre 2010. Et voilà que Sarkozy ouvre pour son armée un autre front, en un peu plus de deux semaines, après l’intervention en Libye. Ici aussi, la France invoque l’ONU. Sans crier gare, vendredi soir, Sarkozy organisait une réunion de crise sur la Côte d’Ivoire à l’Élysée.

Il s’ensuivit un joli communiqué où la France appelle Gbagbo, conformément à la résolution 1975 du Conseil de sécurité, à se retirer immédiatement, à faire cesser les violences et à céder le pouvoir pacifiquement au Président Ouattara. “Gbagbo vit ses derniers jours de chef d’Etat” a commenté Alain Juppé, le ministre français des AE et les forces françaises dites de la Licorne, stationnées à Abidjan, sont passé à l’attaque, comme en pays sous occupation ou en tutelle. Le président français a gardé dans son esprit la Françafrique qu’il veut non pas effacer comme il l’avait promis maintes fois, mais lui donner son propre cachet, la supplantant, en quelque sorte, par le concept de Sarkofrance. Là aussi, l’intervention de Paris semble avoir été dictée par le rendez-vous de 2012. Les cantonales ont encore fait chuter d’un cran l’indice de popularité de Sarkozy, et son débat national sur la laïcité a également tourné court, les Français et la classe politique ayant refusé de se joindre à sa campagne islamophobique.

Quant aux Français de l’extrême droite, ils préfèrent l’originale Marine Le Pen à la copie sarkozyste. Il se dit aujourd’hui que la subite offensive militaire d’Ouattara a été encouragée par Nicolas Sarkozy, alors que les sanctions onusiennes, africaines et de la Cédéao contre Gbagbo commençaient à donner leurs fruits. Mais, il lui fallait cette guerre à Sarkozy. Reste que son intervention militaire marque un nouvel épisode dans l’histoire passionnelle et conflictuelle entre Paris et le continent africain.

Notamment ses anciennes colonies. Lors du sommet Afrique-France de juin 2010 à Nice ou plus récemment lors de ses vœux aux forces armées françaises le 4 janvier, le président français a assuré que les soldats de la France n’avaient pas vocation à s’ingérer dans les affaires intérieures de la Côte d’Ivoire ! Aujourd’hui le gendarme français se cache derrière l’ONU. C’est la Sarkofrance.

D. Bouatta



Secret défense

Rien de ce qui est kaki, bleu marine ou bleu ciel ne nous sera étranger



Selon la presse algérienne, un "commando" français se serait égaré dans l’ouest de la Libye (actualisé-2) Cette "information" - que nous ne confirmons pas - ressemble à une manipulation de services secrets étrangers.

Selon la presse algérienne, un "commando" français se serait égaré dans l’ouest de la Libye (actualisé-2) Le quotidien algérien El Khabar, repris par la presse internationale, affirme sur son site internet qu’un "commando français" s’est égaré dans l’ouest de la Libye sur le plateau d’Hammada al Hamra. Cette région désertique est située à 200 km au sud de Tripoli et s’étend sur plusieurs milliers de km2.

Le journal écrit que "Alger a refusé, au début de la semaine, une demande française d’autorisation de survoler l’espace aérien algérien, pour une mission de recherche d’un commando français qui s’est égaré dans la région de « Hmada El Hamra », après que ce dernier a eu des problèmes techniques dans son véhicule. La recherche du commando français a duré deux jours. Les régions du Sud-ouest Libyen ont connu une intense activité d’avions de prospection à pilotage automatique en plus d’avions de chasse français, à la recherche d’un commando de l’armée française qui s’est égaré dans le Sud-ouest de la Libye et en est resté plusieurs jours. La même source a également indiqué que ce commando a été sauvé par la suite. Des ex militaires ont affirmé que la présence d’unités de forces spéciales françaises dans les régions isolées du Grand Sahara, signifie qu’étaient entrain de préparer une embuscade à des personnes recherchées, qui peuvent être soit des trafiquants, des terroristes ou des membres du gouvernement Libyen."

Selon nos informations, cet article ne semble pas reposer sur des faits réels. Le SA, et encore moins le COS, n’auraient été engagés dans cette région de Libye. Mais l’existence même de cet article est intéressante : c’est un message destiné à la France pour lui dire de rester à distance des frontières d’un grand pays du Maghreb...

Jeudi 7 Avril 2011 Jean-Dominique Merchet

in Marianne, le 7 avril 2011.

Article sur le site Article sur le site




Des mercenaires algériens auraient été capturés et tués en Libye L’Algérie dément toute implication

ImageA peine les insurgés libyens opposés au régime de Mouammar Kadhafi ont-ils informé avoir capturé 15 mercenaires algériens à Adjedabia et en avoir tué trois pendant de violents combats qui ont eu lieu samedi dans cette localité de l’est de la Libye, que les autorités algériennes ont vite apporté un démenti formel.

« Le ministère des Affaires étrangères a déjà démenti ces allégations fallacieuses à plusieurs reprises. Je tiens encore une fois à démentir de la manière la plus catégorique et la plus ferme possible une quelconque implication de l’Algérie dans cette prétendue opération de mercenariat », a indiqué hier Amar Belani, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

Ce que ce même responsable qualifie « d’allégations fallacieuses », sont les propos du porte-parole des rebelles libyens, le dénommé Chamsiddine Abdoulmolah, qui a affirmé que « les personnes capturées ne portaient pas de papiers d’identité, mais ont prétendu qu’ils étaient Algériens, avec un accent algérien ».

Le même porte-parole, qui explique que les individus capturés « étaient bien traités », ne se gênera pas par ailleurs d’accuser l’Algérie de soutenir Mouammar Kadhafi, affirmant que notre pays a, de son avis, « fermé l’œil sur la venue de mercenaires qui ont été amenés dans une ville sur la ligne de front par un habitant, fidèle au régime de Mouammar Kadhafi ».

Les autorités algériennes considèrent pour leur part « ces informations relayées de manière cyclique et récurrente par différents canaux sans aucun fondement ».

L’Algérie, qui partage une longue frontière avec la Libye, s’est inquiétée la semaine dernière de la présence croissante d’Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et d’une plus grande circulation d’armes chez son voisin.

Elle milite en faveur d’un cessez-le-feu et d’une médiation arabe et africaine. Mourad Medelci, ministre algérien des Affaires étrangères, a estimé hier que l’initiative de l’Union africaine (UA) de convaincre l’armée libyenne et la rébellion de cesser les combats est une mission « importante mais difficile ».

Dans cette optique, il est utile de souligner qu’une délégation de présidents africains devait rencontrer à Tripoli Mouammar Kadhafi pour le convaincre de l’utilité d’une trêve dans les combats entre son armée et la rébellion. Il est vrai que la consécration de cet objectif reste des plus délicate, compte tenu du rejet par la rébellion de toute éventualité de cessez-le-feu impliquant le maintien de Kadhafi au pouvoir.

Ces « informations », invérifiables par définition, amènent plusieurs questions. Pourquoi ces accusations récurrentes et à quelles fins ? La position diplomatique de l’Algérie, qui n’a pas fait dans le suivisme et l’emballement guerrier irréfléchi, dérange, on le sait. L’impasse militaire lui donne raison, et pousse peut-être ceux qui en sont les initiateurs à chercher des boucs émissaires à leur aventurisme.

La coalition hétéroclite qui affronte Kadhafi, où se mêlent aventuriers, membres d’Al Qaïda, barbouzes occidentaux sous le parapluie de l’Otan et l’exhibitionnisme de la France, tourne au fiasco. D’où la manipulation, qui a d’ailleurs accompagné dès les premiers jours l’aventure sanglante des va-t-en-guerre en Libye.

K. A.

TSA, 10 avril 2011.

Article sur le site



LIBYE : l’Algérie et Cuba appellent à la cessation des combats, priorité au dialogue

L’Algérie et Cuba ont appelé dimanche à Alger à la cessation, le plus rapidement possible, des combats en Libye pour que puisse s’enclencher un processus de dialogue.”Nous avons accordé (dans nos entretiens) plus d’attention à la situation en Libye en exprimant le souhait, partagé de manière très forte par les délégations cubaine et algérienne, pour que puissent cesser le plus rapidement possible les combats et démarrer un processus de dialogue entre les parties dans ce pays frère”, a indiqué le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. Lors d’une conférence de presse animée conjointement avec l’envoyé spécial du président cubain, ministre des Relations extérieures, Bruno Rodriguez Parilla, M. Medelci a relevé qu’”en ce moment, nous sommes en train de vivre la concrétisation d’une séquence importante de la feuille de route de l’Union africaine avec le déplacement de cinq chefs d’Etat africains (comité) aujourd’hui à Tripoli avant de se rendre à Benghazi demain (lundi)”.

APS 10 avril 2011.



Libye : 15 mercenaires algériens capturés par les rebelles et 3 autres tués

eMarrakech : L’implication de l’Algérie au côté des forces de Kadhafi est bien prouvée. 15 mercenaires algériens ont été capturés par les rebelles à Ajdabiya et 3 autres tués lors d’affrontements ce samedi.

Un des porte-paroles des rebelles libyens a, en effet, affirmé à l’AFP que des mercenaires ont été capturés, qu’ils n’avaient pas de papiers sur eux mais qu’ils étaient bien algériens puisqu’ils l’avaient avoué et que leur accent l’attestait.

Le porte-parole a indiqué que des cartes d’identités et des passeports algériens ont été trouvé dans un bâtiment à Ajdabiya : « Ils ont affirmé qu’ils vendaient du haschich (...) et ils avaient du haschich sur eux », a-t-il ajouté, rapporté par la presse algérienne.

Le porte-parole a ensuite accusé l’Algérie de soutenir le régime de Kadhafi en "fermant les yeux" sur la venue des mercenaires. « C’est triste… Ils ont (en Algérie) la même sorte de dictature que nous avons ici », évoque-t-il.

Sur la chaîne Aljazeera, un autre porte-parole des insurgés avait indiqué que 100 à 150 mercenaires venant de Béliorussie avaient traversé la frontière algérienne pour rejoindre la Libye afin de combattre pour le compte de Kadhafi.

Il est à rappeler que Kadhafi avait recruté, quelque 25000 mercenaires qui étaient payés des centaines de dollars quotidiennement et par homme.

Les autorités algériennes ont été souvent accusées par les insurgés de soutenir Kadhafi. Ce soutien qui se présente sous diverses formes, selon la presse algérienne : Pilotes de chasse, mercenaires et soutien logistique à travers des avions miliaires.

Les accusations se sont multipliées depuis le début de la révolution libyenne : Vendredi 25 février, le deuxième secrétaire de l’ambassade de Libye à Pékin, qui a rejoint les rangs de l’opposition, avait accusé sur la chaîne Al Jazeera le président algérien d’avoir mis à la disposition de Kadhafi des avions militaires algériens pour le transport des mercenaires vers la Libye.

Le porte-parole du Conseil national libyen (CNL), avait accusé lui aussi, le 2 mars dernier, l’Algérie de porter assistance au régime de Kadhafi en envoyant des mercenaires combattre auprès des forces loyales au leader libyen.

Deux autres affirmations de l’écrivain Bernard Henry Lévy (BHL) qui a indiqué, dans le Journal du Dimanche (JDD) que les Algériens faisaient partie des mercenaires ; et du quotidien Asharq Al Awsat qui a rapporté que des dizaines de pilotes syriens, algériens, serbes, ukrainiens et roumains étaient engagés par Kadhafi pour piloter les avions de chasse qui bombardent les bastions des insurgés ; signale toujours la presse algérienne.

Face à ces accusations, les autorités algériennes continuent de nier son implication !

eMarrakech .info le 10 Avril 2011

Article sur le site



Mercenaires algériens en Libye et rapport américain sur les droits de l’Homme.

Dahou Ould Kablia à la rescousse du ministère des Affaires étrangères



Après le ministère des Affaires étrangères, c’est au tour du ministre de l’Intérieur Dahou Ould Kablia de démentir l’information selon laquelle des mercenaires algériens combattraient aux côtés des troupes du guide libyen Mouamar El Kadhafi. « Jusqu’à présent, nous n’avons aucune preuve que des Algériens se battent aux côtés des forces irrégulières du dirigeant libyen Mouamar El Kadhafi », a‑t‑il déclaré ce mardi 12 avril à la presse en marge de sa visite de travail dans la wilaya d’Adrar. Le ministre estime cependant que « si des présumés nationaux algériens étaient impliqués dans des actes de mercenariat, ils seraient en infraction par rapport à la loi algérienne ». Pour Ould Kablia, l’Algérie ne pourra en aucun cas encourager ces actions. « L’État algérien refuse de s’ingérer dans les affaires internes des autres pays », a‑t‑il ajouté, n’excluant pas que des Algériens, attirés par l’argent, participent dans des combats à côté de tel ou tel front, comme ils le font pour la drogue ou d’autres trafics. Le ministre de l’Intérieur a souligné que l’Algérie reste neutre par rapport à ce conflit, « ce qui, peut‑être, lui a valu ces accusations ». Le Conseil national de transition (CNT) libyen a clairement accusé l’Algérie d’avoir envoyé des mercenaires pour combattre aux côtés des troupes d’El Kadhafi, annonçant l’arrestation par ses combattants de 15 mercenaires algériens et la mort de trois autres.

Nouveau démenti du ministère des AE

Le ministère des Affaires étrangères a de son côté démenti à nouveau les accusations du président du CNT. « Malgré les multiples démentis opposés fermement par les autorités algériennes, Monsieur Mustapha Abdeljalil a choisi de se déjuger par rapport au démenti qu’il avait lui même apporté à ces accusations farfelues dans son entretien avec un quotidien algérien en date du 05 mars 2011 et de singulariser l’Algérie en la mettant en cause injustement dans un prétendu parrainage d’activités de mercenariat en Libye », a indiqué le MAE dans un communiqué rendu public mardi après‑midi. « Cet acharnement irresponsable à vouloir impliquer, à tout prix, les autorités algériennes nous interpelle sur les desseins et les motivations de ceux qui sont derrière cette conspiration contre un pays dont le tort est de refuser de s’immiscer dans les affaires intérieures libyennes, de déplorer l’usage disproportionné de la force et de mettre en garde contre les dangers mortifères de l’infiltration de troupes terroristes sur le territoire libyen », est‑il ajouté dans le même communiqué.

Le troisième démenti algérien de la journée est venu du commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine (UA), l’Algérien Ramtane Lamamra, qualifiant ces allégations de « manipulation des faits et de propagande ». « Nous avons eu connaissance d’accusations par voie médiatique de participation de mercenaires africains en Libye (...) mais nous n’avons pas reçu de preuve de l’existence de mercenaires engagés dans ce conflit », a indiqué à la presse M. Lamamra en marge d’entretiens entre le président Abdelaziz Bouteflika et les membres de la délégation du comité de l’UA sur la Libye. Le diplomate a ajouté que la partie gouvernementale libyenne, elle‑même, « dément catégoriquement avoir fait appel à des combattants étrangers ».

Le « rapport biaisé » du Département d’Etat

Interrogé sur le dernier rapport critique du Département d’État sur la situation des droits de l’Homme en Algérie, le ministre de l’Intérieur, en tournée dans le Grand Sud pour écouter les préoccupations des Touareg, n’a pas caché son mécontentement. De manière diplomatique, le ministre a tenté de battre en brèche les conclusions de ce rapport peu amène envers le gouvernement algérien. Ould Kablia a ainsi évoqué une « stratégie » qui aurait été mise en place par la coalition des puissances occidentales pour faire pression sur les pays arabes et tenter de s’ingérer dans leurs affaires intérieures. Ce à quoi, bien entendu, s’oppose l’Algérie. Le ministre n’a pas manqué de souligner l’ambivalence de la politique américaine envers l’Algérie, estimant que le Département d’État souffle le chaud et le froid.

TSA, le 12 avril 2011.

Article sur le site


L’Algérie dénonce une campagne cherchant à l’impliquer dans des actes de mercenariat en Libye

L’Algérie a une nouvelle fois condamné avec force la campagne visant à l’impliquer dans un “prétendu parrainage” d’activités de mercenariat en Libye.

“Cet acharnement irresponsable à vouloir impliquer à tout prix les autorités algériennes nous interpelle sur les desseins et les motivations de ceux qui sont derrière cette conspiration contre un pays dont le tort est de refuser de s’immiscer dans les affaires intérieures libyennes”, souligne mardi le

ministère des affaires étrangères (MAE).

Le ministère estime en outre que le fait de “déplorer l’usage disproportionné de la force et de mettre en garde contre les dangers mortifères de l’infiltration de troupes terroristes sur le territoire libyen” constitue un élément supplémentaire alimentant cette conspiration. le commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine (UA), Ramtane Lamamra a dans ce cadre qualifié ces allégations de “manipulation des faits” et de “propagande”.

Il n’existe “aucune preuve” de l’existence de mercenaires engagés en Libye, a-t-il affirmé tout en soulignant que le gouvernement libyen avait “catégoriquement démenti avoir fait appel à des combattants étrangers”.

A partir d’Adrar où il effectue une visite de travail, Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia, a également nettement démenti ce type d’ allégations.

Il a de plus souligné que si des nationaux algériens présumés étaient impliqués dans des actes de mercenariat, ils seraient “en infraction” par rapport à la loi algérienne.

Cette “campagne” de désinformation vise a nuire à la réputation de l’Algérie et à la pousser “à choisir de soutenir un camp contre l’autre dans la crise fratricide” qui déchire la Libye, avait déclaré lundi le porte parole du ministère des affaires étrangères.

Il avait dans ce contexte, rappelé que le gouvernement algérien “s’était toujours insurgé contre le phénomène du mercenariat en Afrique, en raison de ses conséquences désastreuses sur la stabilité et la sécurité du continent” et que l’Algérie avait entrepris au début de l’année 2011 un “important

travail de coordination au niveau des structures compétentes de l’Union africaine chargées de la lutte contre le phénomène du mercenariat”.

La situation en Libye et les efforts entrepris par le comité de l’Union africaine (UA) pour trouver une issue pacifique au conflit qui déchire actuellement la Libye ont constitué par ailleurs les thèmes centraux des entretiens ayant réuni à Alger, autour du président Abdelaziz Bouteflika les membres du comité de l’UA sur la Libye

Ce comité, mandaté par l’UA pour trouver une issue pacifique au conflit en Libye appelle, entre autres, à “la cessation immédiate de toutes les hostilités”, à “l’acheminement diligent de l’assistance humanitaire” et à un “dialogue entre les parties libyennes”.

Il a lancé un appel pressant au conseil national de transition (CNT) de Libye à coopérer pleinement dans l’intérêt supérieur de la Libye et à aider à la recherche et à la mise en £uvre d’une solution politique juste et durable”.

Ce comité est composé des présidents de la république du Congo, M. Denis Sassou Nguesso, de la Mauritanie, M. Mohamed Ould Abdel Aziz, du président de la Commission de l’UA, M. Jean Ping, et du ministre des Affaires étrangères de l’Ouganda, M. Henri Oryem Okello.

APS
http://www.algerie-focus.com/2011/0...



(Liberté, mercredi 13 Avril 2011.

La rébellion exige son départ pour négocier et l’UA n’en fait pas cas

Kadhafi, la pomme de discorde Par : Merzak Tigrine

Le panel des chefs d’État de l’Union africaine (UA) est venu hier solliciter le concours de Bouteflika pour trouver une issue à la crise libyenne, après le rejet de leur proposition de règlement par l’opposition, qui refuse tout dialogue tant qu’il n’est pas question d’un départ de Kadhafi.

Mandaté par l’UA pour tenter d’aboutir à une issue pacifique au conflit en Libye, le panel des chefs d’État africains peine à faire accepter son plan de règlement, catégoriquement rejeté par l’opposition, car ne prenant pas en compte un départ du pouvoir du colonel Kadhafi. La délégation composée des présidents de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso, de la République islamique de Mauritanie, Mohamed Ould Abdel Aziz, du président de la Commission de l’UA, Jean Ping, et du ministre des Affaires étrangères de l’Ouganda, M. Henri Oryem Okello, s’est entretenue avec le chef de l’État algérien Abdelaziz Bouteflika dans l’espoir de pouvoir imposer le plan de paix africain aux deux parties en conflit. Appelant, notamment, à “la cessation immédiate de toutes les hostilités”, à “l’acheminement diligent de l’assistance humanitaire” et à un “dialogue entre les parties libyennes”, la proposition de l’UA ne fait pas référence à un départ du pouvoir de Mouammar Kadhafi, que l’opposition libyenne considère comme une condition sine qua non pour entamer le dialogue avec le régime en place à Tripoli. D’Alger, le panel africain a lancé “un appel pressant au CNT à coopérer pleinement, dans l’intérêt supérieur de la Libye”. Mais, la rébellion, qui fait du départ de Mouammar Kadhafi un préalable à une solution diplomatique du conflit, a rejeté lundi à Benghazi le cessez-le-feu proposé par l’UA, accepté la veille par le dirigeant libyen. L’opposition libyenne est soutenue par les pays occidentaux, qui exigent également un retrait de Mouammar Kadhafi, à l’instar du chef de la diplomatie britannique William Hague qui a estimé lundi soir qu’il n’y avait pas d’avenir “viable” pour la Libye sans le départ de Kadhafi, faisant écho à de nouvelles déclarations de Washington dans le même sens. Par ailleurs, la France et la Grande-Bretagne ont vivement critiqué le rôle de l’Alliance atlantique, en estimant, par la voix du ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé, qu’“il faut (...) que l’Otan joue pleinement son rôle”, et l’Alliance atlantique ne le fait “pas suffisamment”. Il a notamment déclaré : “L’Otan a voulu prendre la direction militaire des opérations, nous l’avons accepté. Elle doit jouer son rôle aujourd’hui, c’est-à-dire éviter que Kadhafi n’utilise là encore des armes lourdes pour bombarder les populations.” Le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, a lui aussi appelé l’Otan à “maintenir et intensifier” ses efforts militaires en Libye pour protéger les populations civiles. Il ne fait aucun doute que c’est la crainte d’un enlisement du conflit en Libye, qui suscite ce genre de déclarations. Sur le terrain, des sources rebelles et médicales ont fait état hier de la mort la veille de trois civils par des tirs des forces pro-Kadhafi à l’ouest de la ville stratégique d’Ajdabiya reprise par les rebelles au terme de violents combats. Par ailleurs, l’ancien chef de la diplomatie libyenne Moussa Koussa, réfugié en Grande-Bretagne, a prévenu lundi que la Libye pourrait devenir “une nouvelle Somalie” si le conflit se prolongeait, soulignant que “l’unité de la Libye est essentielle à toute solution et à tout règlement” du conflit.
http://www.liberte-algerie.com/edit...



L’Expression, le 13 avril 2011.

SITUATION EN LIBYE

Bouteflika s’entretient avec le panel africain

L’initiative de l’UA est une mission « importante mais difficile ».

« Nous oeuvrons à trouver une solution à cette question complexe et nous poursuivons nos efforts pour sortir de cette crise », a déclaré à la presse, le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, au nom du panel africain pour la Libye, à son arrivée lundi soir à Alger. Les médiateurs africains venaient de Libye où ils avaient rencontré, dimanche à Tripoli, le colonel El Gueddafi et dans l’après-midi du même jour les représentants des rebelles à Benghazi. La délégation composée des présidents du Congo, Denis Sassou Nguesso, de la Mauritanie, Mohamed Ould Abdel Aziz, du président de la Commission de l’UA, Jean Ping, et du ministre des Affaires étrangères de l’Ouganda, Henri Oryem Okello, a été accueillie à l’aéroport international Houari-Boumediene par MM. Abdelaziz Ziari, président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Ahmed Ouyahia, Premier ministre, Abdelaziz Belkhadem, ministre d’Etat, représentant personnel du Chef de l’Etat, Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, et Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines. Au lendemain de la venue du comité de l’Union africaine (UA) pour la Libye pour une escale en Algérie, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a eu hier matin à Alger des entretiens politiques avec les présidents congolais et mauritanien, MM. Sassou Nguesso et Ould Abdel Aziz, et le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Jean Ping. Le chef de l’Etat s’était entretenu auparavant en tête à tête avec le président mauritanien, M.Ould Abdel Aziz, chef du panel africain pour la Libye. Mandaté par l’Union africaine, sa mission est de tenter d’aboutir à faire cesser les combats en Libye et à trouver une issue pacifique au conflit. Il appelle, entre autres, à « la cessation immédiate des hostilités », à « l’acheminement diligent de l’assistance humanitaire » et à un « dialogue entre les parties libyennes ». Rédigée dans ce sens, une feuille de route arrêtée par l’UA avait été présentée aux antagonistes, lors d’une visite de deux jours en Libye. Acceptée par les autorités libyennes, la feuille de route pour la paix, a toutefois été rejetée par le Conseil national de transition (CNT) libyen, lequel conditionnait tout accord de sa part à une médiation ou autre dialogue par un départ immédiat du dirigeant libyen Mouamar El Gueddafi, selon les informations en provenance de Benghazi. A ce sujet, le chef de la diplomatie algérienne, Mourad Medelci, a estimé, dimanche à Alger, que l’initiative de l’UA est une mission « importante mais difficile ». L’UA propose aussi dans la « feuille de route » le lancement d’un dialogue entre les parties libyennes en vue d’une transition.

Nardjes FLICI

http://www.lexpressiondz.com/articl...



Liberté, Mercredi 13 Avril 2011.

Le Ministre de l’intérieur Daho Ould Kablia depuis Bordj Badji-Mokhtar

“Nous n’avons aucune preuve de la présence de mercenaires algériens en Libye” Par : Karim Kebir

Ceux qui nourrissent encore quelques appréhensions sur une éventuelle infiltration terroriste depuis les frontières sud du pays doivent se rassurer. Daho Ould Kablia, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, est formel : “Je ne crains aucune ingérence étrangère.”

Face à des journalistes qui l’accompagnaient hier à Bordj Badji-Mokhtar, à l’extrême-sud du pays, à la lisière avec la frontière malienne, il réitère que “la maison Algérie” est bien gardée. “Je n’ai pas peur (…) Même lorsque les terroristes étaient des Algériens, ils n’ont pas été soutenus par les gens de ces régions”, disait-il déjà la veille devant un parterre de notables venus prêter allégeance au président de la République, mais aussi exprimer leurs doléances et écouter les deux ministres, Ould Kablia et Abdelmalek Sellal dont le séjour ici en qualité de responsable il y a quelques décennies de cela a fait de lui un grand connaisseur de ces régions. Ses reliefs et ses hommes. “Ils cherchent à s’incruster aujourd’hui par la frontière libyenne”, soutient le ministre de l’Intérieur. Et lorsqu’on l’interpelle sur cette accusation, devenue itérative, sur une prétendue présence de mercenaires algériens en Libye, comme avancé par les insurgés libyens, Daho Ould Kablia contient difficilement son courroux : “Nous n’avons pas de données officielles et nous n’avons aucune preuve de la présence d’Algériens dans l’armée irrégulière”. “Sauf s’ils sont mus par des intérêts matériels”, tempère-t-il. Selon le ministre, ces accusations ne sont pas sans lien avec le fait que l’Algérie n’ait pas condamné le régime de Kadhafi. “Ce sont les forces de la coalition qui leur dictent leur politique (pour le Conseil national de transition, ndlr)”, dit-il, comme pour suggérer que l’Algérie paie les frais de sa position dans le conflit libyen. Interpellé, par ailleurs, sur le dernier rapport du département américain qui épingle Alger sur la question des droits de l’Homme, Daho Ould Kablia estime que ce rapport est “injuste”. “Il est naturellement biaisé, parce que l’Algérie n’entre pas directement dans la stratégie menée par les pays de la coalition, qui font pression sur beaucoup de pays arabes, et qui font de l’ingérence dans les pays arabes, c’est aussi simple que cela”, dit-il. “Les États-Unis ont plusieurs fers au feu, il y en a qui sont d’accord avec l’Algérie, un autre qui vient spécialement pour critiquer l’Algérie, ils ont une politique des plus ambiguës”, ajoute-t-il. Concernant les gardes communaux, il a rappelé qu’ils ont obtenu le maximum. “Il n’y a donc absolument aucune nouvelle revendication qui a été prise en charge. Il y avait quelques incompréhensions.” “Lorsque, poursuit-il, l’on a dit qu’on allait examiner les cas de ceux qui ont été radiés ou suspendus, nous avons décidé que nous n’étudierions que les cas de ceux qui ont eu des décisions de justice favorables, qui les ont blanchis, donc l’accusation n’était pas tout à fait fondée. Ceux-là ont le droit à des indemnités, et cela ne veut pas dire qu’ils vont être repris à l’avenir. Pour le redéploiement, c’est une histoire qui va se négocier différemment, l’armée choisira les hommes dont elle voudra, la police de même, sur fiche, la police communale sur fiche. Et ce ne sont sûrement pas les indisciplinés qui seront intégrés dans les rangs de l’armée…” Sur les mouvements sociaux qui secouent plusieurs secteurs, il recourt à une formule assez sibylline. “Beaucoup de mode, un peu de folie”, dit-il. De fil en aiguille, il stigmatise les Patriotes qui, eux aussi, se sont mis de la partie. “Vous pouvez me définir ce qu’est un Patriote ? Comment il fonctionne ? Comment il a été recruté ? Les gens sont volontairement venus apporter leur concours à l’armée, ils les utilisaient une fois par semaine, et maintenant ils veulent un statut, un salaire et 15 années d’arriérés, l’appétit vient en mangeant, ils demandent 8 millions de dinars d’indemnités.” Enfin, à la question de savoir s’il allait rencontrer l’envoyé onusien, Ould Kablia s’est montré catégorique : “Non, je ne l’ai pas vu et je n’ai rien à lui dire, il n’a pas demandé à me rencontrer.”

http://www.liberte-algerie.com/edit...


La sécurisation des frontières algériennes, s’étendant du nord-est jusqu’à l’extrême-sud, reste un véritable défi pour les services de sécurité

Les narcotrafiquants exploitent l’instabilité pour acheminer des quantités importantes de drogue en provenance du Maroc.

Le trafic d’armes, de drogue et le flux migratoire prennent de l’ampleur à la faveur la révolution et du conflit armé en Libye. Autrement dit, l’insécurité et l’instabilité dans les pays limitrophes donnent libre cours aux trafiquants d’armes et narcotrafiquants. Selon M’hend Berkouk, spécialiste dans les questions sécuritaires, « ils ont besoin d’un environnement d’insécurité pour écouler leurs marchandises, mais aussi de garants de leur sécurité, en l’occurrence les terroristes ». Et de poursuivre : « Les groupes terroristes peuvent profiter et exploiter la situation qui prévaut aux frontières entre l’Algérie, la Libye et la Tunisie pour s’offrir des armes en quantité. » En assurant la sécurité pour les réseaux de trafics de tout bord, les terroristes bénéficient en contrepartie de grosses sommes d’argent et des armes. La gestion sécuritaire des événements en Libye constitue un véritable problème pour l’Algérie. « Les événements sont susceptibles de provoquer des dommages collatéraux pour l’Algérie qui partage ses frontières avec la Libye, se trouvant en guerre », explique le Pr M’hend Berkouk. Il estime que la sécurisation des frontières algériennes, s’étendant du nord-est- jusqu’à à l’extrême sud, pose un véritable défi pour les services de sécurité, tout corps confondus (ANP, gardes-frontières et bien entendu les services de renseignements). Ils sont appelés à passer à la loupe tout mouvement qui se déroule au niveau des frontières algéro-libyennes. Donc, la première question qui se pose est d’ordre sécuritaire. De grosses quantités d’armes d’assaut sont entre les mains des belligérants, qui ne sont pas en réalité « identifiés » en termes d’appartenance politique ou organisationnelle. Ces armes, soutient le Pr M’hend Berkouk, spécialiste des questions sécuritaires, peuvent tomber entre les mains de terroristes et de réseaux de tout bord, dont les ramifications s’étendent jusqu’à la région sahélo-saharienne. De ce fait, l’expert fait savoir que d’autres menaces sont ainsi susceptibles de se présenter à nos frontière sans que des garanties soient données par les parties concernées par le conflit armé en Libye. Dans le même contexte, il indique que la sécurité des frontières algériennes avec la Libye peut être en péril. Ainsi, il suggère que cette question bénéficie d’une profonde réflexion de la part des spécialistes et des services de sécurité. Et d’ajouter qu’il y a des puissances occidentales, qui sous prétexte de réhabiliter l’ordre en Libye et protéger les civils, sèment cependant le désordre et l’insécurité. A la prolifération des armes s’ajoute également le trafic de drogue. D’autant que la Libye est un pays de transit de drogue provenant de l’Afrique subsaharienne. Les narco-trafiquants profitent de la situation sécuritaire et sociale en Libye, en Tunisie et en Égypte. Le Pr Berkouk souligne qu’ils exploitent cette instabilité pour faire acheminer des quantités importantes de drogue en provenance du Maroc vers le Moyen-Orient et l’Europe en passant par ces pays où les services de sécurité sont mobilisés pour le maintien de l’ordre. D’énormes quantités de drogue transitent par l’Algérie. A ce sujet, le lieutenant-colonel Lalmas, commandant de groupement de la wilaya de Batna, a déclaré, lors de la saisie de 3 tonnes de drogue à Batna, que nombre de réseaux tentent, aujourd’hui, d’acheminer une importante quantité vers le Moyen-Orient à travers la Libye et l’Égypte profitant de la dégradation de la situation sécuritaire et sociale dans ces pays.

Kamel LAKHDAR-CHAOUCHE

Lire sur le site



MERCENAIRES ÉTRANGERS EN LIBYE
Le Quai d’Orsay : « Nous n’avons aucune information »

l’Expression, 16 Avril 2011

Les accusations portées à l’égard de l’Algérie par des porte-parole de la rébellion libyenne faisant état d’une aide apportée par l’Algérie à la Libye d’El Gueddafi ont été infirmées, hier, par le Quai d’Orsay. « Aujourd’hui, je n’ai pas d’information sur ce sujet. L’implication d’étrangers dans des actions criminelles contre la population civile serait grave et en contradiction avec les résolutions 1970 et 1973 du Conseil de sécurité », a souligné Bernard Valero, porte-parole du ministère des affaires étrangères françaises, hier. Méme l’Algérie défend ce point de vue. Cette déclaration qui vient donc couper court aux spéculations et aux accusations portées contre l’Algérie et qui ont fait les choux gras des médias internationaux, conforte la réaction algérienne ayant démenti catégoriquement que l’Etat algérien soit mêlé de près ou de loin à l’envoi de mercenaires en Libye. Et en réaction, M.Amar Belani, porte-parole du ministère des Affaires étrangères algérien a souligné dans une déclaration que : « la règle voudrait que l’on ne porte pas une appréciation quelconque sur une question lorsque l’on affirme, en même temps, ne pas avoir d’information sur les sujets en question ». Cependant, il convient de signaler que l’Algérie privilégie, à l’instar de la commission de l’Union africaine dépêchée en Libye et du SG des nations unies, « la « solution politique » pour rétablir l’ordre en Libye au lieu de « l’option militaire » préconisée par certains pays comme la France.

Medelci dément les allégations mensongères contre l’Algérie Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci a démenti, de nouveau jeudi dernier à Alger, les allégations tendancieuses visant à impliquer l’Algérie dans des actes de mercenariat en Libye. Ainsi, il a déclaré à la presse à l’issue des entretiens qu’il a eus avec le rapporteur spécial sur la promotion et la protection de la liberté d’opinion et d’expression du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, Frank La Rue que son département avait déjà opposé « un démenti catégorique à ces allégations infondées ». Mourad Medelci s’est interrogé, à l’occasion, sur les motivations de telles allégations mensongères. Le ministère des Affaires étrangères avait qualifié d’acharnement irresponsable « la campagne visant à impliquer l’Algérie dans un prétendu parrainage » d’activités de mercenariat en Libye. « Cet acharnement irresponsable à vouloir impliquer à tout prix les autorités algériennes nous interpelle sur les desseins et les motivations de ceux qui sont derrière cette conspiration contre un pays dont le tort est de refuser de s’immiscer dans les affaires intérieures libyennes », avait souligné le ministère des Affaires étrangères déplorant « l’usage disproportionné de la force et de mettre en garde contre les dangers mortifères de l’infiltration de troupes terroristes sur le territoire libyen ».

Kamel LAKHDAR-CHAOUCHE

Lire l’article sur le site




CRISE LIBYENNE
Aboukraa explique la situation à Messahel

L’Expression, 16 Avril 2011

Le secrétaire au Comité populaire général libyen des Affaires arabes a exposé la situation en Libye à Abdelkader Messahel.

Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdel-kader Messahel, s’est entretenu jeudi à Alger avec le secrétaire au Comité populaire général libyen des Affaires arabes, Omrane Aboukraa, a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères Au cours de cette rencontre, M.Aboukraa a exposé les développements intervenus dans son pays depuis le début de la crise, précise-t-on de même source. L’entretien s’est élargi, par la suite, à un échange de vues sur les efforts déployés pour la recherche d’une « solution fondée sur l’établissement d’un cessez-le-feu et l’ouverture d’un dialogue entre les parties qui prenne en charge les aspirations légitimes du peuple libyen et qui garantisse sa souveraineté et l’intégrité de son territoire ». Dans ce cadre, l’accent a été mis sur la feuille de route de l’Union africaine qui a été exposée aux parties par le Comité de haut niveau de l’Union africaine qui a visité la Libye lundi dernier. La visite de M.Aboukraa, est intervenue juste après les départ d’Alger du panel africain pour la Libye, arrivé quelques jours plus tôt. Les médiateurs africains venaient de Libye où ils avaient rencontré, dimanche à Tripoli, le colonel El Gueddafi et dans l’après-midi du même jour, les représentants des rebelles à Benghazi. La délégation composée de quatre chefs d’Etat, d’un ministre des Affaires étrangères et du Commissaire de l’UA a été mandatée par l’Union africaine, afin de tenter d’aboutir à la cessation des combats en Libye et à trouver une issue pacifique au conflit. M.Aboukraa, qui est arrivé mercredi soir à Alger en provenance de Tunis, s’est ensuite rendu en Mauritanie et au Maroc, dans le cadre d’une tournée maghrébine afin d’informer les responsables maghrébins des développements en cours en Libye Comme l’a d’ores et déjà expliqué le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, pour répondre aux questions concernant la position de l’Algérie face au conflit qui trouble la Libye, l’Algérie réitère une position immuable de non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats. Position observée tout au long des conflits et troubles qui ont marqué ces derniers mois le Monde arabe. De par son soutien inconditionnel au principe de la « non-ingérence », l’Algérie s’était abstenue jusque-là de tout commentaire ou initiative dans la gestion du conflit libyen. Mais le fait de recevoir le secrétaire au Comité populaire général libyen des Affaires arabes, pourrait introduire une lecture politique, autre que celle de la ligne de conduite effective que veut refléter l’Algérie. Toutefois, la position du FLN, exprimée par son secrétaire général, diverge quelque peu, M.Belkhadem, indiquant ainsi lors de l’émission « Hiwar Essaâ (le Débat de l’heure) » sur la chaîne A3 et l’Entv, que. « les opposants libyens ont fait appel à l’Otan pour massacrer leurs frères. Nous, nous avons combattu l’Otan ». Abdelaziz Belkhadem a aussi tenté de minimiser l’ampleur des révoltes populaires dans les pays arabes. Des révoltes qui ont déjà entraîné la chute, et accessoirement le jugement, de deux dictateurs, Hosni Moubarak et Zine Al Abidine Ben Ali, en Égypte et en Tunisie. « En Algérie, nous avons une haute idée de la révolution. La révolution doit avoir des objectifs et une direction », a déclaré le chef du FLN, Abdelaziz Belkhadem.

Nardjes FLICI

Lire l’article sur le site de l’Expression



RENFORCÉ EN ARMEMENT EN PROVENANCE DE LIBYE
Le Gspc joue les temps morts

18 Avril 2011
Cet acte lâche en dit long sur la situation des groupes armés qui écument encore les maquis
Face à ce nouveau contexte, l’Algérie revoit sa stratégie sécuritaire et prévoit prochainement une réunion des chefs d’Etats-majors des pays du Sahel.

Profitant de la levée de l’état d’urgence, le Gspc, branche présumée d’Al Qaîda au Maghreb, vient de réussir un véritable coup médiatique en perpétrant un lâche attentat qui a coûté la vie à plusieurs militaires à Yakourène en Kabylie. Selon des sources sécuritaires très au fait du contexte, cela ne fait aucun doute, le groupe terroriste, composé de cinquante éléments dirigés par le tristement célèbre Abdel Malek Droukdel, alias Abou Mosaâb Abdel Wadoud, a reçu un renfort en armement en provenance de la Libye. « On n’est pas très surpris par la violence de ces attaques », soulignent ces sources, qui ont rappelé que « l’Algérie n’a pas manqué, à chaque occasion, de prévenir que les armes acquises par la nébuleuse en Libye vont servir à renforcer les groupes terroristes » et plus particulièrement les groupes terroristes activant au Sahel et en Algérie, notamment où se concentre le noyau dur de la nébuleuse. Relevant que cet attentat contre les forces de l’ANP survient juste avant le discours adressé à la nation par le Président Bouteflika, nos sources estiment que cet acte lâche en dit long sur la situation des groupes armés qui écument encore les maquis. « C’est une réaction désespérée par rapport au contenu du discours. Les tenants de l’option armée traduisent un message des groupes terroristes qui veulent dire au peuple que le chef de l’Etat a échoué à faire ramener la paix », décryptent nos sources. Il est évident que les criminels oeuvrent inlassablement à bloquer l’Algérie sur le thème sécuritaire afin de retarder les réformes politiques annoncées par le président de la République. Le changement auquel aspire l’Etat algérien intervient, malheureusement, dans un contexte très complexe sur le plan sécuritaire et au moment où « les groupes armés au service de la déstabilisation et au profit de clans occultes ont réussi à s’approvisionner en armes lourdes grâce aux rançons acquises en échange des otages », ajoutent les mêmes sources très au fait du dossier sécuritaire. Dans le même registre, nous sources avertissent sur le nombre effarant d’armes en provenance de Libye en circulation actuellement au Sahel, jugeant la situation « très inquiétante » dans cette partie où sont braqués les regards des puissances occidentales. Pour nos sources, l’intervention militaire en Libye a aggravé la situation sécuritaire, en permettant à la rébellion libyenne de se fournir en armes après les attaques contre les bases militaires en Libye. En effet, les éléments d’Al Qaîda détiennent à présent une grande quantité d’armes dont des missiles antiaériens. Ces derniers ont réussi à faire pénétrer, comme nous l’avions rapporté dans l’une de nos précédentes éditions, ces armes en Algérie. Celles-ci en provenance de Libye, transitent par le Mali en passant par le Tchad avec la complicité des milices touarègues. Le pire est à craindre, surtout si les armes parviennent sans contrôle à la rébellion. Selon des témoignages livrés à L’Expression par une ressortissante libyenne, « les cartons en provenance de la coalition des 15 pays anti-Gueddafi, contiennent des armes en place et lieu des vivres et des médicaments ». Selon nos sources, la réflexion est déjà engagée en Algérie sur le retour au « tout-sécuritaire ». Dans le même ordre d’idées, nos sources estiment qu’ « il y a une volonté de la part de certains cercles étrangers de provoquer, coûte que coûte, le chaos en Algérie, pays qui a résisté au vent des révoltes arabes. Plus l’Algérie est déstabilisée, plus les affaires de ces cercles occultes se porteront mieux ». Face à ce nouveau contexte, notamment dans la région du Sahel, les services de sécurité algériens annoncent la mise en place d’une stratégie globale pour contrecarrer toute velléité de déstabiliser le pays. Cette stratégie inclut la collaboration indispensable des Etats voisins. Nos sources n’écartent pas prochainement une réunion de haut niveau des Etats-majors des pays du Sahel.

Ikram GHIOUA

Lire sur le site



SITUATION SÉCURITAIRE EN LIBYE
Violents combats autour de Misrata

18 Avril 2011

Misrata a vécu hier une journée d’intenses bombardements à l’arme lourde

Côté diplomatique, le calme a suivi les vaines rencontres organisées en grande pompe à Doha (mercredi) à Berlin et au Caire (jeudi) sans aboutissement concret.

Attaquant tous les refuges de la rébellion, les forces gouvernementales libyennes ont mis hier la pression sur les insurgés en intensifiant leurs offensives. Hier matin, les forces pro-El Gueddafi tiraient à l’artillerie lourde sur la porte ouest d’Ajdabiya, dans l’Est libyen, poussant des centaines d’habitants restés dans la ville à fuir. A la faveur de raids aériens de l’Otan ces derniers jours, les rebelles avaient toutefois progressé samedi d’une quarantaine de kilomètres en direction du port pétrolier de Brega, à 80 km plus à l’ouest, et ce, après être restés longtemps bloqués autour d’Ajdabiya, grand carrefour routier à 160 km au sud de leur fief de Benghazi. Les tirs, particulièrement intenses, et les échanges nourris à l’arme automatique indiquaient que les forces pro-El Gueddafi étaient revenues à quelques kilomètres d’Ajdabiya, a témoigné un journaliste de l’AFP. A cette démonstration de force, les rebelles se sont repliés à l’est, selon la même source, qui a également vu de nombreux civils sur la route. En sens inverse, des dizaines de camions de rebelles lourdement armés revenaient par la route de Benghazi et entraient dans Ajdabiya ! L’inaction de l’Alliance constatée mais surtout ressentie sur le terrain, serait due à la tempête de sable qui balayait hier la région. Toutefois, les rebelles ont affirmé avoir attaqué avec succès des positions des pro-EL Gueddafi dans la nuit et cerné ou repoussé des tireurs embusqués autour de la rue de Tripoli, l’artère principale de la ville. Dans le centre, de la fumée noire s’élevait, provenant selon un rebelle d’un char détruit Lors d’un entretien publié hier par le quotidien français Le Parisien, le ministre français de la Défense Gérard Longuet a estimé qu’il y a une certain risque « que le conflit en Libye puisse durer », dans le temps. Effectivement, la supériorité militaire de l’armée gouvernementale et malgré le soutien aérien aux insurgés de la coalition internationale a engendré une sorte de statu quo. Interrogé sur un risque d’enlisement du conflit libyen, le ministre français a indiqué : « je dirais plutôt qu’il y a un certain risque que cette guerre puisse durer car le dirigeant libyen Mouamar El Gueddafi et la Libye ne sont pas totalement prévisibles », ajoutant « oui, c’est long et compliqué. Et parce que c’est compliqué, c’est long ». Si un certain statu quo marque les différents fronts en Libye, il faut relever que la ville de Misrata, sous siège depuis plus de deux mois, a subi hier de violentes attaques à l’arme lourde de la part des forces loyale à Mouamar El Gueddafi. Outre, les attaques auxquelles ils doivent faire face, les habitants de Misrata sont confrontés à un manque dramatique de médicaments, de nourriture alors quer l’aide internationale n’arrive pas toujours à bon port. Par ailleurs, plusieurs milliers de migrants attendent toujours leur évacuation dans un camp de fortune installé près du port de Misrata, dans des conditions particulièrement précaires. Aussi, deux bateaux affrétés par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) prévoient de faire des navettes entre Misrata et Benghazi, d’où les réfugiés doivent être ensuite conduits à la frontière égyptienne et rapatriés. La situation sur le terrain reste très incertaine et les combats continuent à faire des victimes et à affoler les civils, alors que côté diplomatique, le calme a suivi les vaines rencontres organisées en grande pompe à Doha (mercredi) à Berlin et au Caire (jeudi) sans aboutissement concret.

Nardjes FLICI

Lire sur le site



L’IDENTITÉ ET LE SYSTÈME ÉDUCATIF
Les grands oubliés du discours du Président

21 Avril 2011 L’Université algérienne doit réhabiliter la formation d’ingénieurs et de techniciens par milliers

« Observons les nations développées : en quoi nous ont-elles dépassé ? Elles nous dépassent par la connaissance. »
Mohamed Boudiaf

Le dernier discours de Monsieur le Président m’a donné l’impression d’un goût d’inachevé. Deux dimensions importantes ont été omises. Il s’agit, d’abord, de la nécessité de réconcilier le peuple algérien avec son identité au moment où l’Algérie se devait de célébrer le trente et unième anniversaire du Printemps amazigh dans une vision oecuménique tant il est vrai qu’une identité assumée dans ses multiples dimensions est notre plus sûre défense immunitaire contre l’anomie du monde. Que l’on ne s’y trompe pas. Le pays va mal, la vague contestataire, quoique généralisée, ne dépasse pas pour le moment le seuil d’une contestation à caractère social. Grâce à la généreuse manne pétrolière, le pouvoir peut l’éteindre facilement. Mais l’absence de courroies de transmission démocratiques entre l’Etat et la société est annonciatrice de perspectives dangereuses pour la paix civile. Face à l’impuissance d’un syndicat national dépassé et discrédité en raison de son inféodation au pouvoir, l’intransigeance de syndicats autonomes qui se développent rapidement n’est pas toujours un facteur de progrès comme on peut l’espérer tant l’impatience et l’inexpérience peuvent aisément prêter le flanc à des manipulations politiciennes et « diplomatiques » douteuses. De son côté, le radicalisme d’une jeunesse désespérée et dépolitisée est utilisé par les lobbies de la rente dans leur chantage quotidien contre toute tentative d’encadrement juridique et administratif d’une économie informelle qui brasse des milliards comme on l’a vu lors des émeutes de janvier dernier. Les dynamiques mondiales souterraines font de l’errance identitaire leur fonds de commerce. Un exemple, ? Personne ne savait qu’il y avait quarante tribus en Libye, que la tribu dominante est celle des Kadafa et que la Libye n’est pas un Etat au sens occidental du terme. En clair, la partition inexorable ne changerait rien. Il nous a fallu quarante ans pour le découvrir Qui empêcherait les officines occidentales de réfléchir à cela, s’agissant de l’Algérie ? D’autant que subitement, l’Occident découvre que dans les pays arabes il y a des peuples qui aspirent à la liberté. C’est le sens à titre d’exemple, du conclave au ministère français des Affaires étrangères où nous avons vu Alain Juppé faire, à peu de frais, le mea culpa de la France pour avoir soutenu les dictateurs contre leurs peuples. Ainsi et comme l’écrit Jean-Christophe Ploquin, lors d’un colloque organisé par le ministère des Affaires étrangères à Paris, le chef de la diplomatie française a tendu la main aux mouvements islamistes qui respectent l’Etat de droit, les principes démocratiques et le refus de la violence. La France veut jeter un regard positif sur le « printemps arabe ». Sa diplomatie entend être plus à l’écoute des sociétés qui réclament libertés, dignité et emplois. Elle juge que cette région renoue avec une tradition d’ouverture qui s’était déjà manifestée plusieurs fois à travers l’Histoire. Et elle entend oeuvrer pour soutenir les mouvements démocratiques et peser sur les régimes réfractaires au changement. Telles sont les indications données samedi 16 avril au soir par Alain Juppé, en conclusion d’un colloque d’une journée qui s’est déroulé à l’Institut du Monde arabe à Paris sur ce thème du « printemps arabe ». Pour Alain Juppé, en tout cas, le jeu en vaut la chandelle et il est temps d’écrire une nouvelle page. « Trop longtemps, nous avons brandi le prétexte de la menace islamiste pour justifier une certaine complaisance à l’égard de gouvernements qui bafouaient la liberté et freinaient le développement de leur pays », a-t-il déclaré à la fin du colloque. Aujourd’hui, c’est « la flamme de la liberté qui se propage dans toute la région ». « Ce printemps arabe ne doit pas nous faire peur, a-t-il poursuivi.(1) On l’aura compris, l’Algérie doit se battre. A l’est, comme l’écrit Isabelle Mandrau du journal Le Monde, une révolution et une guerre. A l’ouest, bousculé par des manifestations, un roi s’engage dans une réforme politique qui, au passage, arrimera solidement, espère-t-il, le Sahara occidental à son royaume. Entre ses remuants voisins tunisien, libyen et marocain, l’Algérie, le plus grand pays du Maghreb, est à l’étroit dans ses frontières. Faisant ses adieux en quittant son poste le 24 mars, l’ambassadeur des Etats-Unis à Alger, David Pierce, a averti : « L’Algérie n’est pas immunisée contre les changements. » Les difficultés s’accroissent pour les autorités algériennes, qui tentent de tenir tous les bouts de la chaîne : se prémunir de la « contagion » des mouvements du Monde arabe et apaiser la contestation qui monte de tous côtés sur son propre sol, maintenir des relations de bon voisinage avec des pays devenus instables, surveiller et mettre à l’abri un territoire qui a déjà connu une décennie de violence.

Le danger Aqmi
Le front libyen constitue aujourd’hui la première source d’inquiétude. L’organisation djihadiste Al Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi), dont les chefs sont algériens, pourrait « accaparer un armement lourd et sophistiqué de nature à mettre en péril la sécurité dans cette région et bien au-delà », a fait valoir, mardi 5 avril, Abdelkader Messahel, ministre délégué algérien chargé des Affaires maghrébines et africaines, en évoquant la situation en Libye. Pour les opposants au régime algérien, l’argument de la sécurité est entaché de soupçons, nourris par les rumeurs sur une aide à Mouamar El Gueddafi qu’Alger s’emploie à démentir. Cernée sur sa droite comme sur sa gauche par des mouvements importants, l’Algérie voit donc augmenter le péril qu’il y aurait pour elle à rester immobile. D’où la levée de l’état d’urgence qui était appliqué depuis dix-huit ans ; d’où, aussi, la résurrection d’un vieux débat autour d’une Constituante. Mais ce que montre surtout la nouvelle donne du Maghreb, c’est l’isolement aujourd’hui, sur la scène internationale, de l’Algérie.(2) Ceci est clair, l’Occident va changer de fusil d’épaule, il va jouer les peuples ou, mieux encore, les jeunesses arabes contre leurs gouvernants. Ceci nous amène encore une fois à dire tout notre scepticisme concernant le printemps arabe téléguidé sûrement de l’extérieur. Ces révolutions ou révoltes ont pu s’épanouir à des degrés divers car le terreau était favorable et là encore le discours du Président était en décalage avec la jeunesse. Que l’on interroge le personnel politique des deux bords, on s’aperçoit qu’il y a une complicité objective. Ils apprécient différemment le discours, mais la jeunesse profonde, celle qui représente les trois quarts de la population, n’a pas son mot à dire et ce n’est pas quelques jeunes soigneusement triés pour chanter en coeur qui donneront le pouls de cette jeunesse qui rêve de réussir sa vie, qui veut bien se sentir dans le pays, qui ne veut pas mourir en mer qui, réellement n’a pas de pays de rechange, contrairement à ceux qui quittent le navire quand il est en perdition pour aller vers des cieux plus cléments et qui reviennent ensuite en touristes dire « Il n’y a qu’à... » se prenant pour des messies en face d’un pays convalescent et qui peine à se redéployer. Que veulent les satrapes qui, à des degrés divers, ont confisqué la parole, le pouvoir ? Continuant un discours de courtisan qui donne la nausée, ils prônent une Algérie installée dans les temps morts, coupée de sa jeunesse et ceci en ameutant le ban et l’arrière-ban pour faire croire grâce à « l’Unique » que tout va bien madame la Marquise, que tout est sous contrôle et que la rente pourrait durer mille ans pour couvrir leur gabegie. Cruelle erreur ! l’Algérie ne va pas bien, elle est attaquée de toute part, et ce printemps arabe, va nous atteindre d’une façon ou d’une autre. Le redécoupage du monde doit nécessairement atteindre un domino central : l’Algérie. Supposons que nous sommes dans une situation de chaos ! qu’on se le dise, nous sommes partis encore pour un demi-siècle de déstabilisation qui installera définitivement l’Algérie dans les zones grises. Certes, nous aurons un nouveau paysage politique avec un vernis de démocratie de liberté. Ce qui est sûr, c’est que l’Algérie de nos rêves, celle pour qui la fine fleur de ce pays a été fauchée, appartiendra définitivement à l’Histoire Il me semble que la culpabilité du régime, du fait de sa fragilité, provient du fait que face à la difficulté, on ne sent pas que nous avons en face de nous un Etat stratège qui fait dans la pédagogie et qui a une vue d’ensemble des problèmes. Cette distribution tous azimuts de la rente donne l’impression que le gouvernement, dos au mur, pense gagner du temps et calmer les rues par le démantèlement des règles que nous avons mis cinquante ans à édifier. A titre d’exemple, les augmentations des différentes catégories ne rentrent pas dans une grille unique de la Fonction publique qui donne l’impression que c’est une juxtaposition de statuts particuliers, chacun étant plus particulier que l’autre dans l’opacité la plus totale, chaque corps pensant avoir touché le gros lot. On l’aura compris, face à un gouvernement attaqué à la fois de l’intérieur et de l’extérieur, et lâchant du lest, les citoyens voient qu’ils peuvent régler leur problème par l’émeute ou par les rassemblements. De plus, ceci est dangereux car il n’est pas demandé de contrepartie. A titre d’exemple, la revalorisation des salaires des enseignants n’a pas boosté l’université. Elle continue sur une cinétique de contemplation des convulsions de la société sans y prendre part, n’étant pas sollicité. Quand on dit que des milliers de diplômés ont quitté le pays, il faut s’interroger pourquoi. Certes, on peut penser que certains ont privilégié leur carrière. Est-ce à dire comme certains journaux l’écrivent, sans savoir que tous ceux qui sont restés au pays sont du bas de gamme ? Non ! ce n’est pas vrai ! Il y a aussi une explication, peut-être que ceux qui sont restés aiment aussi le pays et ont sacrifié leur carrière. Ceci m’amène au deuxième oubli du discours de Monsieur le Président : la formation des hommes. Si nous avons réalisé des routes, construit des logements, amené de l’eau, c’est très bien, mais cela ne crée pas de la richesse. Il faut savoir que notre système éducatif est en panne, notre baccalauréat ne permet plus l’ascension sociale, banalisé et, réduit à un ventre mou constitué par les lettres et les sciences naturelles, il a perdu les disciplines mathématiques et physiques dont le pays a cruellement besoin. Les baccalauréats mathématiques techniques et élémentaires ont pratiquement disparu. On ne forme pas un ingénieur justement avec un bac sciences Justement, à propos de la formation d’ingénieur, il est tragique de constater qu’elle a disparu. Le plan énergie renouvelable, bien qu’incomplet parce qu’il n’est pas adossé à une stratégie énergétique d’ensemble, a besoin de milliers d’ingénieurs et de techniciens Au moment où en Europe, les perspectives montrent que les futurs emplois seront de plus en plus qualifiés comme nous lisons dans le Rapport publié aujourd’hui par la Commission européenne qui révèle que les pays de l’UE ont amélioré leurs systèmes d’éducation dans des domaines essentiels au cours des dix dernières années. Depuis 2000, l’Union est parvenue à relever de 37% le nombre des diplômés en mathématiques, sciences et technologie, ce qui est largement supérieur à l’objectif de 15% qu’elle s’était fixé. Mme Androulla Vassiliou, commissaire européenne à l’éducation, a déclaré à ce propos : « La bonne nouvelle, c’est que les niveaux d’éducation européens se sont considérablement améliorés. Le nombre de jeunes qui achèvent le second cycle de l’enseignement secondaire ou obtiennent un diplôme de l’enseignement supérieur est plus élevé qu’il y a dix ans.(3)

Réhabiliter l’Université
L’Université algérienne doit réhabiliter la formation d’ingénieurs et de techniciens par milliers. Au lieu de s’acharner sur les Ecoles, il faut les multiplier à l’infini. Le destin du pays qui repose sur ses élites doit se décider en Algérie, nous n’avons pas besoin de tutelle qui doit nous indiquer si nous sommes sur la bonne voie ou si nous devons encore faire des efforts pour arriver à la norme, qui, on l’aura compris, est dictée par l’Occident, notamment paléo-colonial. Il serait tragique que la formation des hommes soit sous-traitée à l’extérieur. J’en appelle clairement à la remise sur rail, avant qu’il ne soit trop tard, de la formation technologique dans le pays, en réhabilitant la discipline des mathématiques, des mathématiques techniques, en revoyant fondamentalement la formation professionnelle, et naturellement en redonnant à la formation d’ingénieurs ses lettres de noblesse. Dans la cacophonie actuelle, ce qui restera dans le futur ce sont les hommes et les femmes bien formés, fascinés par le futur et dont l’Algérie aura besoin. Le destin de l’Algérie se jouera assurément dans cette génération, soyons au rendez-vous de l’Histoire ! Les conditions critiques d’implosion demeurent, les frustrations persistent, les perspectives s’assombrissent et enfin les fondements d’un développement durable du pays ne sont toujours pas réalisés. Si nous nous arrêtons aux équilibres macroéconomiques et la dette, il est évident que nous avons bénéficié d’une conjoncture favorable à nos exportations d’hydrocarbures et de bonnes conditions pluviométriques qui nous donnent un peu de répit. Cette embellie est indépendante de nos efforts. Seul le parler vrai, l’assumation sereine d’un passé dans toutes ses dimensions, permettra de remobiliser le peuple algérien, en dehors des partis politiques dont on connaît les limites. Saurons-nous alors, tous ensemble, trouver le secret pour sauver l’Algérie en offrant à cette jeunesse en panne d’espérance une perspective pour le futur autrement que par le mimétisme ravageur d’un Occident sûr de lui et dominateur ? La question reste posée

(*) Ecole nationale polytechnique

1.Jean-Christophe Ploquin. Alain Juppé veut que la France change son regard sur le Monde arabe. Journal La Croix 17.04.2011 2.Isabelle Mandraud. L’isolement de l’Algérie, à l’étroit dans ses frontières. Le Monde 08.04.11 3.http://europa.eu/rapid/pressRelease... Pr Chems Eddine CHITOUR (*)

Lire l’artice sur le site de l’Expression

La question des mercenaires algériens en Libye tourne à la déconfiture diplomatique

Par Le Matin DZ

Alger, hier « Mecque des révolutionnaires », aujourd’hui base de mercenaires contre- révolutionnaires ?

Alain Juppé qui parle de Mourad Medelci comme d’un potache surpris en train de copier sur son voisin, et Medelci qui se justifie devant Juppé à la façon d’un cancre sommé de s’expliquer par le surveillant général, le tout raconté par le même Juppé ce mardi 19 avril devant l’Association de la presse diplomatique française : « J’ai eu un entretien très cordial avec mon homologue. Je lui ai dit ‘‘voilà, il y a des informations qui circulent selon lesquelles Kadhafi aurait reçu plusieurs centaines de véhicules armés et transportant des munitions en provenance d’Algérie. Je lui ai posé la question et il m’a assuré que (...) ce n’était pas vrai ».

Le ministre français des Affaires étrangères n’a pas précisé si son « homologue » algérien a été astreint à copier 100 fois « je ne dois jamais mentir dans les affaires diplomatiques », mais on devine que le mal est fait. Alger, hier « Mecque des révolutionnaires », est vue aujourd’hui comme une base de mercenaires contre- révolutionnaires et traité en tant qu’Etat indigne de respectabilité. « Il y a un soutien logistique extraordinaire de la part de l’Algérie au régime du dictateur libyen. C’est normal, ce sont deux dictateurs qui s’entraident. Mais nous verrons tout cela après notre victoire », a souligné un membre du Conseil national de transition (CNT) de Libye, à des journalistes. « Le CNT dispose d’importantes informations » à propos de cette aide.. »

Vendredi, la ligue de droits de l’homme libyenne avait accusé Alger d’avoir fourni entre 2000 et 3000 mercenaires pour combattre aux côtés des forces de Kadhafi.

La même ligue a publié sur le site « Lybya Athawra », un tableau détaillé indiquant 11 vols suspects d’Air Algérie et des forces aériennes algériennes qui auraient relié Alger à Tripoli. Ces signalements ont été effectués entre le 18 et 26 février 2011. Selon, la ligue basée à Genève, ces avions transportaient des mercenaires et des aides de diverses formes.

Lundi18 avril, le quotidien arabophone Al Sharq Al Awsat a révélé que le CNT a remis un mémorandum à la Ligue arabe pour lui demander de faire pression sur Alger pour l’amener à cesser son soutien au colonel Khadafi.

La question des mercenaires algériens en Libye tourne à la déconfiture diplomatique

Au lendemain des révélations du Juppé sur les « dénégations » de Medelci, Ali al-Issaoui, responsable des relations extérieures du CNT, va jusqu’à laisser entendre qu’il a scrupule à « enfoncer Alger », déclarant lors d’une conférence de presse qui s’est tenue au Centre d’accueil de la presse étrangère (CAPE), mercredi à Paris, qu’"il y a beaucoup d’informations à ce sujet, bien plus que la presse n’en a publié », précisant toutefois « Nous nous ne souhaitons pas publier ces informations directement, en particulier, quand cela concerne des pays arabes frères et voisins parce que nous avons le souci de la cohésion arabe et nous pouvons discuter de tout cela de façon bilatérale. » Tout cela fait écrire à notre confrère toutsurl’algérie : « Chaque jour ou presque, nos ministres sont obligés de se justifier sur des accusations certes graves – soutien militaire à Kadhafi, transports d’armes et de mercenaires… – mais formulées jusqu’à présent sans preuves tangibles. A l’image d’un État voyou, l’Algérie fait l’objet d’une plainte auprès de la Ligue arabe pour soutien à Kadhafi et envoi de mercenaires en Libye. Cette plainte déposée par le CNT a suscité une réaction molle d’Alger. Un pays sûr de sa puissance aurait exigé et obtenu de la Ligue arabe une déclaration et un rejet de la plainte du CNT sans même qu’elle soit examinée. Dans le cas contraire, il menacerait de quitter l’organisation. Mais Alger s’est contenté d’un nouveau démenti. »

« On se croirait vraiment dans les années cinquante, estime La Nouvelle République, [au temps] où la France métropolitaine veillait sur ses colonies ». Pour autant, reconnait le journal, « notre diplomatie ne joue plus son rôle (...) et se trouve incapable d’initiatives dans le conflit libyen ».

L.M.

Lire l’article sur le site du matin-Dz



Le Temps d’Algérie, 22-04-2011

Accusations de mercenariat et de soutien de l’Algérie au régime de Kadhafi

Medelci met à nu les visées du CNT libyen

« Nous avons convenu qu’il n’existe pas d’autre solution à la crise libyenne en dehors de la politique », a déclaré hier Mourad Medelci à propos de l’entretien téléphonique avec le ministre français des A.E., ajoutant que l’Algérie soutient cette démarche autour de laquelle il y a un consensus général.

Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, est revenu hier de manière plus détaillée sur le contenu de l’entretien téléphonique qu’il a eu lundi dernier avec son homologue français Alain Juppé, traitant essentiellement des relations bilatérales entre Alger et Paris, de la crise libyenne et des accusations portées à l’encontre de l’Algérie par le Conseil de transition libyen (CNT) en conflit avec le régime de Mouammar Kadhafi :

« En réalité, la discussion avec M. Juppé a porté essentiellement sur les relations bilatérales, et nous avons observé qu’il y avait des avancées, en particulier sur le plan de la mise en place d’un partenariat industriel, à la fois ambitieux et équilibré »,

a souligné Mourad Medelci qui intervenait hier sur les ondes de la Chaîne III. Il enchaîne sur les propos échangés sur la situation qui prévaut en Libye. A ce sujet, il fera part d’une convergence de visions entre lui et le chef de la diplomatie française sur la nature de la solution à mettre en œuvre pour résoudre la crise libyenne.

« Avec Alain Juppé, nous avons convenu qu’il n’existe pas d’autre solution en dehors de la politique », a-t-il déclaré, ajoutant que l’Algérie soutient « la solution politique, sur laquelle il y a un consensus général », précisant que cette solution doit intervenir « après un cessez-le-feu et après la mise en place d’un mécanisme de respect de ce cessez-le-feu ».

Il a rappelé aussi que « cette solution africaine a connu une avancée avec le déplacement d’un panel de cinq chefs d’Etat (à Tripoli et Benghazi) qui a eu des contacts avec les deux parties libyennes ». L’Algérie « ne perd pas espoir quant à voir la solution politique s’imposer comme étant la seule voie portée par les libyens eux-mêmes », a encore insisté l’invité la Radio algérienne.

S’agissant des accusations du CNT libyen, selon lesquelles l’Algérie a exercé une activité de mercenariat en Libye et a soutenu le régime de Kadhafi, Mourad Medelci, tout en rappelant « les démentis les plus clairs » formulés par son département, mettra l’accent sur le fait que son homologue français place ses accusations sous le sceau de « rumeurs farfelues ».

Plus explicite, le chef de la diplomatie algérienne a qualifié l’accusation du CNT libyen de « manœuvres dilatoires basées sur des agendas qui n’ont rien à voir avec l’affaire libyenne ». Des accusations, précise encore M. Medelci, qui « sont plus anciennes que la crise en Libye, cela est très clairs.

D’autre part et au sujet des préoccupations de l’Algérie quant au risque d’un développement de l’activité terroriste du fait de la persistance de la crise libyenne, le chef de la diplomatie a estimé que « ce risque n’est pas exagéré », arguant que « ce qui ce qui se passe en Libye peut avoir des conséquences sur la région ». « La situation libyenne pourrait aider au développement du terrorisme », a-t-il souligné.

Existe-t-il un lien entre la crise libyenne et les derniers attentats terroristes perpétrés récemment par la nébuleuse Al Qaïda dans la localité d’Azazga et de Boumerdès ? « Je ne l’exclus pas, mais je ne le confirme pas », a-t-il répondu.

« Les relations avec la France ne sont pas tendues » Au chapitre des relations algéro-françaises, Mourad Medelci a affirmé que les rapports qu’entretiennent les deux pays « ne sont pas tendus » et cela même « si les deux pays ont des approches différentes sur certains dossiers ».

S’agissant de l’état des relations entre l’Algérie et l’Union européenne (UE), il a annoncé la visite du commissaire européen Stéphan Füle, attendu à Alger à la mi-mai. Toutefois, le ministre des Affaires étrangères a déploré l’existence « d’un frein au niveau de l’attribution des visas » par l’UE aux Algériens.

L’ouverture des frontières avec le Maroc n’est pas exclue Au chapitre des relations bilatérales avec le Maroc, le chef de la diplomatie algérienne a indiqué que l’Algérie « n’a jamais exclu l’ouverture des frontières avec le Maroc ». Il expliquera que cette ouverture reste tributaire du développement de la coopération entre l’Algérie et le Maroc dans des secteurs qu’il a qualifiés de « sensibles » et qui sont l’agriculture, l’éducation ainsi que le domaine de l’énergie.

S’agissant de l’Union du Maghreb Arabe (UMA), M. Medelci a indiqué que cette instance « ne fonctionne pas comme nous le souhaitons ». Et d’ajouter : « L’UMA aurait pu mieux avancer si nos visions politiques étaient communes sur certaines questions, notamment la question du Sahara occidental ».

Pour ce qui est de la Ligue des Etats arabes, l’invité de la chaîne III a regretté que « cette institution soit polluée par le politique », en précisant que « l’Algérie ne soutient pour l’heure aucun candidat pour la succession à Amr Moussa ».

Par Karim Aoudia

Lire l’article sur le site du temps d’Algérie



La lutte contre AQMI exige une coopération régionale à toute épreuve

La situation qui prévaut actuellement en Libye, par ailleurs exacerbée par la présence de militants islamistes radicaux, requiert des pays du voisinage d’aller au delà de leurs divergences et faire preuve d’un esprit de coopération à toute épreuve dans le but d’”annihiler Al-Qaeda dans le Maghreb Islamique”, soutient-on dans une analyse intitulée : “Une coalition nord-africaine pour sauver la Libye”. Fox News relève, sur son site électronique, que “les Marocains sont convaincus de la nécessité d’un partenariat avec l’Algérie dans la lutte contre le terrorisme, ne serait-ce que parce que les deux pays ont souffert de ce fléau”, notant que personne dans la conjoncture actuelle ne peut se permettre de faire l’économie d’un tel partenariat.

L’Opinion, 22/4/2011

Lire sur le site

Répondre à cet article