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Nord du Mali : ouverture d’une négociation avec Ansar Dine

AFP, le 18 juin 2012

lundi 18 juin 2012, par Tilelli

Suite au putsch du 22 mars à Bamako, le nord du pays est au mains du Mouvement national de libération de l’Azawad, d’Ansar Dine et d’Aqmi.

Le groupe islamiste Ansar Dine, qui contrôle avec d’autres mouvements armés le nord du Mali, s’est dit lundi prêt à négocier avec la médiation conduite par le Burkina Faso, qui lui a demandé de rompre avec les « terroristes » d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

« Nous acceptons la médiation du Burkina Faso, nous empruntons la voie de cette négociation », a affirmé devant la presse Cheick Ag Wissa, porte-parole d’une délégation d’Ansar Dine, selon ses propos en tamasheq (langue touareg), traduits par un conseiller du président burkinabè.

Il s’exprimait à l’issue du premier entretien entre Ansar Dine et le président burkinabé, Blaise Compaoré, médiateur de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), au palais présidentiel à Ouagadougou.

« La délégation d’Ansar Dine a manifesté sa disponibilité à s’engager dans la voie de recherche (d’une) solution politique négociée à cette crise, sous la médiation » de Blaise Compaoré, a confirmé le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Djibrill Bassolé.

Mais le ministre a estimé que le groupe islamiste, qui veut imposer la charia (loi islamique) dans tout le Mali et est en position de force dans le Nord avec son allié jihadiste Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), doit « clarifier (ses) positions ».

Il faut que ce groupe « inscrive son action dans la revendication touareg, (...) bien sûr à l’exclusion de toute alliance opérationnelle avec des groupes terroristes », a souligné Djibrill Bassolé.

« Nous avons aujourd’hui le devoir de clarifier les choses. En tout état de cause, nous avons le devoir de nous acheminer tous ensemble vers une solution globale négociée de paix », a-t-il insisté.

Blaise Compaoré avait rencontré le 9 juin une délégation de rebelles touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), qui s’était aussi déclarée « disponible » pour des négociations de paix.

Dans la foulée d’un putsch le 22 mars à Bamako, l’immense région désertique du nord du Mali est tombée aux mains du MNLA et surtout d’Ansar Dine et d’Aqmi, mouvance jihadiste qui commet des rapts, en particulier d’Occidentaux, dans le Sahel.

(AFP)

- Lire sur le site ed Libération

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