« L’opération de paix au Mali est du ressort du Conseil de sécurité de l’ONU »

La Russie a estimé que le lancement d’une opération de paix au Mali doit être approuvé par le Conseil de sécurité de l’ONU, a déclaré hier à Moscou le ministère russe des Affaires étrangères, cité par l’agence russe RIA Novosti. « Nous considérons que le Conseil de sécurité de l’ONU doit d’abord donner son feu vert à toute décision sur le lancement d’une opération de paix au Mali par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ou une autre organisation régionale, conformément à la Charte de l’ONU », a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué. La Russie « est préoccupée par une situation politique et humanitaire alarmante dans le nord du Mali » et soutient « les efforts déployés par la Cédéao et l’Union africaine visant à régler la crise au Mali ».

Vendredi dernier, le ministre béninois des Affaires étrangères, Nassirou Bako, a déclaré au nom du président de l’Union africaine que la perspective d’une ingérence militaire extérieure dans le conflit malien devenait de plus en plus plausible. Selon M. Bako, les pays membres de la Cédéao envisagent de soumettre un projet de résolution ad hoc à l’examen du Conseil de sécurité des Nations unies. « Le conflit intérieur met en péril la sécurité et l’intégrité territoriale du Mali, mais aussi la sécurité de la vaste zone saharo-sahélienne (…). Dans le même temps, il reste toujours une possibilité d’entamer un dialogue politique », a conclu le ministère russe des Affaires étrangères. La position russe sur la résolution du conflit malien se rapproche de celle de l’Algérie et bien d’autres puissances occidentales, notamment la France qui avaient plaidé à plusieurs reprises pour des pourparlers avec les responsables du MNLA tout en préservant l’intégrité territoriale du Mali.

Farouk B.

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