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Un apprenti Rambo en Libye

Direct.cd, le 6 octobre 2011

jeudi 6 octobre 2011, par Tilelli

Se battant pour le peuple libyen et la civilisation occidentale, Matthew Vandyke est le seul combattant américain sur le sol libyen.

Il existe bel et bien un combattant américain sur le sol libyen. Mais celui-ci n’est pas envoyé par Washington. Son nom est Matthew Vandyke et il n’est même pas soldat. Son but, mettre fin à « la souffrance du peuple libyen ». Barbe taillé, bandana vert et lunette Ray-Ban, ce jeune réalisateur de Baltimore est arrivé en Libye dès février pour lutter aux côtés des insurgés. À peine un jour auparavant, la mère du jeune homme de 32 ans le déposait à l’aéroport, ignorant tout de son intention d’aller faire la guerre. « Quand je suis venu, il n’y avait pas encore de Sarkozy ou d’Otan. C’était juste nous contre Kadhafi », raconte-t-il.

Mais comme tous ses compagnons de bataille, l’Américain ignore tout du combat militaire. Il tombe rapidement dans une embuscade à Brega (est) où il est arrêté par les forces kadhafistes. S’ensuivent 161 jours de détention dans la sinistre prison d’Abou Salim à Tripoli, sans violence, mais à l’isolement total. En août, il parvient à s’échapper avec d’autres détenus alors que les rebelles lancent leur offensive finale sur la capitale. Désormais en charge d’un 4 x 4 surmonté d’une mitrailleuse 12,7 Douchka, il est engagé dans la bataille de Syrte aux côtés des forces du nouveau régime.

Profiter de McDonald’s

« Personne ne doit mourir. Même les cinglés de Kadhafi doivent pouvoir profiter de McDonald’s et de toutes les autres bonnes choses qui vont venir une fois que la Libye sera libre », explique le jeune homme à la fine silhouette, vêtu d’un uniforme militaire. Le soldat en herbe s’est également improvisé un second métier. Quand il n’est pas au combat, il promène les journalistes étrangers sur les lignes de front. « Nos armes sont vieilles, la plupart datent des années 70 et 80. Nous utilisons même des armes américaines de la Seconde Guerre mondiale ! » explique-t-il.

Le jeune homme reconnaît ainsi que la capture de Syrte se révèle « difficile ». « Cela prendra plusieurs semaines », estime-t-il. « Les snipers sont un gros problème. Ces types sont des fanatiques, ils continuent de se battre même après que nous avons copieusement bombardé la ville. » Pour autant, Matthew Vandyke croit à une fin rapide de la guerre. « Je veux profiter de l’Amérique. Je veux être avec ma copine et boire une bonne bière. »

Par Armin Arefi (avec Antoine Duvauchelle et Jean-David Raynal)

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