Abdelkader Messahel : un mécanisme de surveillance du cessez-le-feu en Libye prévu par l’UA
Mettant l’accent sur le contenu de cette feuille de route, M. Messahel a affirmé que "cette proposition apporte une plus-value, dans le sens où elle prévoit un mécanisme de surveillance du cessez-le-feu en Libye". Il a indiqué à ce sujet qu’il existait une convergence au niveau international sur la nécessité d’un cessez-le-feu, rappelant que la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l’Onu appelle à un tel cessez-le-feu. Le ministre délégué a relevé que la feuille de route de l’UA prend en charge aussi la question de la protection des travailleurs africains et comporte un appel à un dialogue "inclusif" entre les Libyens pour une solution politique à la crise, mettant en exergue la nécessité d’aller vers une synergie" des efforts pour le règlement de la crise libyenne. M. Messahel a souligné, à ce titre, que l’Algérie travaille dans le cadre de l’UA afin de mettre fin à la crise libyenne, qui risque d’avoir, a-t-il prévenu, des conséquences "non seulement sur le peuple libyen mais sur toute la région", évoquant , à cet égard, des "dommages collatéraux" pour les pays voisins de la Libye. C’est à ce titre qu’il a plaidé pour "une solution rapide répondant aux voeux du peuple libyen d’abord avant les autres". M. Messahel s’exprimait à l’occasion de la venue vendredi à Alger du président de la Commission de l’UA, M. Jean Ping, qui doit prendre part samedi à la réunion des présidents des Conseils constitutionnels africains. M. Ping avait participé la veille à Rome à la seconde réunion du groupe de contact sur la Libye. Par ailleurs, s’agissant du segment Afrique dans le prochain sommet du G8, M. Messahel a indiqué que, cette fois-ci, "ce segment a été bien préparé". Il a noté, à ce sujet, que la question de la croissance économique "se pose d’une manière importante pour l’Afrique", qui apporte, a-t-il estimé, une contribution constante "dans le contexte de la crise économique et financière". M. Messahel a abordé ensuite, la question des changements climatiques, affirmant que le continent africain adopte une position commune, portée par un Comité de chef d’Etat pour négocier, a-t-il dit, au nom de toute l’Afrique. L’Afrique est dans son droit de demander une "compensation", surtout, a-t-il fait remarquer que c’est elle qui subit le plus les effets de ces changements climatiques. Parmi les autres problèmes qui interpellent l’Afrique, M. Messahel a cité ceux liés à la paix, à la sécurité et à la lutte contre le terrorisme et ses connexions.