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La presse algérienne déterminée à discréditer les combattants libyens...

Le Temps d’Algérie, El Moudjahid, le 7 mai 2011

samedi 7 mai 2011, par Tilelli

Ci-après des articles du Temps d’Algérie....




Le long des frontières algéro-libyennes Les Targuis sur le qui-vive

C’est maintenant à l’un des pays participant aux raids aériens menés en Libye, la France en l’occurrence, de reconnaître que l’Algérie avait raison de s’inquiéter de voir le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC ou Aqmi) récupérer une partie des armes et des munitions circulant en abondance au pays de Mouammar Kadhafi.

Le ministre français de l’Intérieur, Claude Guéant, a reconnu mercredi dans une déclaration faite à la radio RTL qu’« il faut savoir que compte tenu de la situation en Libye, un certain nombre d’armes a quitté ce territoire pour aller vers la zone occupée par Al Qaïda au Maghreb islamique, en particulier au Mali ».

Il s’est dit « particulièrement inquiet » pour les quatre otages français enlevés par Aqmi. Cela a-t-il un lien avec la recrudescence des attentats terroristes perpétrés ces dernières semaines en Algérie ? S’il est encore tôt de répondre, par l’affirmative ou la négative, en attendant l’examen balistique des armes utilisées dans ces actes terroristes, l’hypothèse du renforcement des capacités du GSPC

en matériels de guerre acheminés de Libye n’est pas officiellement écartée. Militaires et gendarmes sont, cependant, en alerte le long de près de 1000 kilomètres de frontières communes entre l’Algérie et la Libye, depuis le début du conflit armé au pays de Kadhafi où, rappelle-t-on, et selon le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, un « éclaireur » du GSPC avait été arrêté.

Le terroriste présumé aurait tenté de ramasser le maximum de renseignements sur les positions de l’Armée nationale populaire (ANP) et de la Gendarmerie nationale le long des frontières et, par là, exploiter d’éventuelles « lacunes » pour le transport d’armes et de munitions et la circulation d’éléments de la nébuleuse.

Militaires et gendarmes ont, par ailleurs, mis en place un dispositif d’identification par empreintes digitales, dans le but de mettre en échec toute tentative d’accès, en territoire algérien, de terroristes fichés et recherchés.

Conscients du danger représenté par le conflit armé, dans un pays voisin, et de la menace de la récupération de la situation par le GSPC, les Touaregs algériens se sont associés à la vigilance, soutenant l’ANP dans la mission devenue de plus en plus délicate. C’est ainsi, apprend-on de source crédible, que les « mehaliche »,

Touaregs engagés volontairement dans la lutte antiterroriste au Sahel aux côtés de l’ANP, et dont la mission est de surveiller de vastes territoires et d’informer l’armée algérienne sur tout éventuel mouvement terroriste, se mettent de la partie. Circulant à dos de chameau et ayant de grandes connaissances du terrain, les « mehaliche » apportent un important soutien à l’armée en matière de renseignements. « Les mehaliche sont devenus plus nombreux », selon un notable du Sud.

Découverte d’une nouvelle piste utilisée par les terroristes Les services de sécurité algériens qui avaient, lors d’investigations, réussi à mettre en place une carte des pistes et autres chemins utilisés par le GSPC depuis le début des années 2000 pour le transfert d’armes de guerre et de munitions achetées auprès de contrebandiers au Mali et au Niger, à l’époque, ont, selon une source crédible, découvert une autre piste dans la wilaya de Tamanrasset, utilisée par l’organisation terroriste.

Par ailleurs, les informations données aux services de sécurité par Mossaab Abou Daoud, ex-émir de la zone 9 du GSPC, repenti, ont permis de mieux comprendre les méthodes utilisées par l’organisation terroriste dans le déplacement de ses éléments et l’acheminement d’armes et de munitions.

La carte localisant les pistes et autres passages par les terroristes, communiquée par l’Algérie aux autres pays du Sahel dans le cadre de la lutte commune contre le terrorisme, pour ce qui est des prolongements dans leurs pays, est régulièrement enrichie avec l’adaptation aux changements opérés par Aqmi.

M. A.



07-05-2011
Il s’est rendu à un congrès soutenant El Kadhafi à Tripoli Le député FLN Sadek Bouguettaya crée la polémique


Une conférence nationale des sages de tribus libyennes abritée à Tripoli, dont les travaux ont pris fin vendredi, a salué la position algérienne refusant l’ingérence dans les affaires internes des pays.

Des délégations algérienne, égyptienne, marocaine, maltaise et tunisienne ont assisté aux travaux. Prenant la parole, Sadek Bouguettaya, parlementaire du Front de libération nationale (FLN), a dénoncé les raids effectués par les alliés engagés dans l’opération militaire étrangère en Libye. Les présents se sont levés pour scander « vive l’Algérie ». Des images ont été diffusées par la chaîne de télévision libyenne

Al Jamahiriya. Une polémique est née quant à cette participation. D’aucuns se posent la question de savoir si le parlementaire du FLN s’est exprimé en son nom personnel ou au nom de son parti politique.

Il semblerait que Sadek Bouguettaya faisait partie d’une délégation du FLN invitée au congrès populaire soutenant le régime de Mouammar El Kadhafi. La position officielle de l’Algérie étant neutre, ne s’alignant ni sur le régime de Mouammar El Kadhafi ni sur les « insurgés », refusant l’ingérence dans les affaires internes des pays, s’exprimant contre l’intervention militaire étrangère, et exprimant ses craintes sur la situation actuelle prévalant en Libye, avec la circulation d’armes qui pourrait profiter au terrorisme.

La même crainte a été exprimée mercredi dernier par le ministre de l’Intérieur français, Claude Guéant, dont le pays participe à l’opération militaire en Libye, selon lequel « une quantité terrible d’armes circule en Libye, dont une partie pourrait avoir été récupérée par l’Aqmi et transférée au Sahel.

« Il faut savoir que compte tenu de la situation en Libye, un certain nombre d’armes ont quitté ce territoire pour aller vers la zone occupée par Al-Qaïda au Maghreb islamique, en particulier au Mali », a déclaré sur la radio RTL le ministre français,

qui s’est dit « particulièrement inquiet » pour les quatre otages français d’Aqmi dont la libération a été conditionnée, rappelle-t-on, par le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC ou Aqmi), par le paiement d’une rançon de 90 millions d’euros.

L’Aqmi consacrerait une grande partie de l’argent provenant de paiement de rançons à l’achat d’armes et de munitions. Avant le ministre français de l’Intérieur, l’Algérie, appelant à une solution politique en Libye et au dialogue entre toutes les parties en conflit ainsi que le lancement de réformes,

avait tiré la sonnette d’alarme sur le profit que le terrorisme pourrait tirer de la situation actuelle, avec la circulation abondante d’armes et de munitions, et les conséquences de l’intervention militaire étrangère dans ce pays gagné par ce qui s’apparente de plus en plus à une guerre civile.

Le ministre malien des Affaires étrangères, Soumeylou Boubeye Maïga, a indiqué, quant à lui, dans un entretien mardi au journal Le Monde, que les autorités de son pays avaient « enregistré sur (leur) territoire un afflux d’armes lourdes volées dans les arsenaux libyens ».

Ce qui donne encore raison aux craintes exprimées par l’Algérie et renforce sa position invitant au dialogue, aux lieu et place de la violence qui ne peut que profiter au terrorisme.
Mounir Abi



Meeting de Louisa Hanoune à la salle Sierra Maestra : « L’Assemblée constituante est plus que jamais d’actualité »


Lors du meeting qu’elle a animé hier à la salle de cinéma Sierra Maestra à Alger, en célébration du 66e anniversaire des massacres du 8-Mai-1945, Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs


PUBLIE LE : 07-05-2011 | 19:24


Lors du meeting qu’elle a animé hier à la salle de cinéma Sierra Maestra à Alger, en célébration du 66e anniversaire des massacres du 8-Mai-1945, Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs, a affirmé encore une fois que l’Assemblée constituante est plus que jamais d’actualité. Il s’agit, indique-t-elle, d’une revendication du Parti du peuple algérien (PPA) ancrée dans le combat libérateur algérien mais qui n’a pas été réglée après l’indépendance. Revenant sur les manifestations du 8 mai 1945, en tant qu’étape importante du processus libérateur national qui a permis de renforcer le combat politique par l’action armée, Mme Hanoune lance un appel au Président de la République pour faire de ce jour commémoratif, une journée fériée. « Le peuple algérien doit se réapproprier toutes les étapes de son histoires qu’elles soient positives ou négatives, car la personnalité nationale se construit autour de notre histoire », a-t-elle lancée devant une salle pleine. La célébration du 8-Mai-1945 intervient cette année, poursuit-elle, dans un contexte mondial et régional délicat caractérisé par des « dérives dangereuses ». La secrétaire générale du PT qualifie ce qui se passe en Libye, Yémen et Syrie de dérapages dangereux menaçant l’unité de ces nations. « Les interventions étrangères dans ces pays sont très dangereuses et poussent à des guerres civiles. Nous sommes solidaires avec ces peuples dans leurs aspirations pour l’instauration d’un processus démocratique, mais nous refusons que l’unité de ces nations soit mise en péril ». Plus loin, elle estime que les révolutions sur Facebook et Twitter sont montées de toutes pièces puisqu’elles n’émanent pas d’un processus révolutionnaire graduel. Concernant la position de l’Algérie vis-à-vis de l’attaque contre la Libye, Mme Hanoune la trouve « respectable », étant donné qu’elle défend l’unité du pays et revendique des solutions nationales. « Tant qu’il s’agit de la souveraineté nationale nous partageons la position de l’Etat », fait-elle encore remarquer. S’agissant de la situation politique en Algérie, elle affirme que son parti soutient la révolution sociale qu’elle qualifie « d’intelligente ». « Nous soutenons les revendications sociales qui se rejoignent avec les revendications politiques et notre responsabilité en tant que parti est d’aider à la satisfaction de ces attentes ». Elle informe que plus de 400 comités populaires ont été mis en place à travers le territoire pour exposer les revendications de toutes les couches sociales. Reste, poursuit-elle, à revoir la centralisation de ces comités à travers les wilayas pour élargir le débat en vue d’aboutir à une association nationale regroupant tous ces comités. Une association qui ne sera pas en concurrence, note-t-elle, avec la commission que le Président de la République compte mettre en place pour ouvrir le débat avec les partis politiques sur les réformes annoncées. Elle rappelle à ce titre que depuis sa création, en juin 1990, le PT a décidé de mettre en place des comités populaires pour ouvrir le débat avec toute la société en vue d’aboutir à une Assemblée constituante. Sur un autre plan, la SG du parti des travailleurs qui discerne du positif dans le nouveau processus de relance économique, trouve celui-ci, tout de même, « contrarié et contradictoire » puisqu’il cohabite encore, explique-t-elle, avec l’ancien processus dicté par le FMI ».

Hamida B.

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