Tamazgha
Accueil du site > Lu dans la presse > Algérie-mercenaires- Libye

Algérie-mercenaires- Libye

Suite

samedi 23 avril 2011, par Tilelli

Articles du Matin-Dz :

- Affaire des mercenaires algériens au service de Kadhafi : pourquoi Alger n’est pas convaincant (21 avril 2011)

- La question des mercenaires algériens en Libye tourne à la déconfiture diplomatique (21 avril 2011)



LE PROCESSUS DE LA PARTITION DE LA LIBYE ENTAMÉ

Benghazi future capitale du nouvel Etat ?

L’Expression, 23 Avril 2011

Français, Britanniques et Italiens travaillent à conforter le pouvoir du CNT qui semble tenir solidement l’Est de la Libye L’envoi par la France, la Grande-Bretagne et l’Italie, de « conseillers » militaires au CNT libyen pose maints questionnements quant aux véritables intentions de ces puissances européennes à l’avant-garde de l’interventionnisme en Libye. Or, outre d’outrepasser le mandat de la résolution 1973 de l’ONU, cette présence militaire européenne, fût-elle au titre de « conseillers », marque un tournant dans le conflit libyen qui s’internationalise de plus en plus, ne plaidant pas forcément pour la paix et la sécurité du Nord de l’Afrique. D’autant plus que le renforcement du CNT à Benghazi, au moment où El Gueddafi tient pour sa part Tripoli et l’ouest de la Libye, pose en filigrane la partition de ce pays. De fait, depuis le début de l’insurrection le 17 février dernier, c’est la première fois que la question de la partition de la Libye est évoquée publiquement dans des tables rondes organisées par la télévision française. De sujet tabou par excellence, le thème de la partition se trouve de plus en plus médiatisé par une classe politique française pétrifiée par la crise sociale et la montée de l’extrême droite. La France est bien le premier pays à avoir reconnu officiellement le Conseil national de transition libyen, les nouveaux maîtres de Benghazi et de la région Est de la Libye ! Cette position jugée comme aventuriste par certaines puissances occidentales, fait curieusement l’unanimité en France où la gauche et la droite s’entre-déchirent « amicalement » à propos des questions cruciales qui concernent le peuple français. La France, qui a toujours considéré le Tchad comme une de ses zones d’influence semble avoir trouvé dans l’insurrection libyenne, l’occasion de museler le despote El Gueddafi qui n’a pas cessé de contrecarrer ses plans d’hégémonie de la région. En d’autres circonstances, la France n’aurait jamais fait preuve d’autant de volontarisme jusqu’à aller à contre-sens des recommandations du Conseil de sécurité, mais aujourd’hui, la donne est tout autre. L’interprétation du problème libyen doit se faire dans un contexte nouveau marqué par la « Révolution égyptienne » et les multiples assurances adressées à Tel-Aviv par Le Caire. Ce n’est pas un détail de presse mais un élément d’importance capitale pour une meilleure compréhension de l’évolution que connaît cette région sensible. Aussi, la bataille pour le contrôle de la région Est de la Libye - notons, au passage, qu’une bonne partie des gisements pétroliers libyens se trouvent dans cette région au sud de Benghazi, ceci expliquant dès lors, cela - qui se trouve aujourd’hui sous la domination des rebelles grâce au soutien occidental est à inscrire dans cette logique. En renforçant leur présence militaire spécifiquement dans cette région, Français et Britanniques prennent le soin d’éviter d’anticiper sur le sort d’El Gueddafi et concentrent leurs efforts à consolider les insurgés. Cette manière ambiguë aux yeux des analystes dissimule maladroitement certaines vieilles velléités coloniales remises au jour dans le cadre du projet relatif au Grand Moyen-Orient. Certes, l’éviction d’El Gueddafi demeure toujours d’actualité, mais les milieux officiels occidentaux ne semblent pas la considérer comme la priorité des priorités, du moins en ce moment. L’essentiel est de conforter le pouvoir du CNT dans une zone libérée et attendre la suite des événements. Pour atteindre cet objectif, Français et Britanniques se déploient sous la supervision américaine à neutraliser militairement et politiquement le régime d’El Gueddafi qui devrait se contenter d’une petite parcelle de pouvoir tribal dans la région Ouest du pays. Il y a aussi cette question de fonds libyens estimés à 200 milliards de dollars. Dans un contexte de crise, il se pourrait que ça soit le prix pour qu’El Gueddafi préserve certains de ses « pouvoirs » limités. Au-delà de l’argent souverain qui fait courir ces deux Etats, beaucoup de secrets entourent les visées réelles de la Grande-Bretagne et de la France, notamment. Mais si l’objectif recherché par les gouvernements occidentaux était d’élargir le périmètre de « sécurité » autour de l’Etat hébreu, beaucoup d’indices confirment cette lecture, à commencer par la situation assez compliquée qui prévaut en Syrie, un pays jusque-là stable et sans problème majeur. Qui a intérêt à installer un foyer de tension en Syrie ? Et pour quel objectif on veut maintenir la Libye dans le chaos ? Des analystes militaires prévoient une longue guerre en Libye sur fond de divisions. La question qui a été débattue est autant plus indiquée que la décision de la Grande-Bretagne, de la France et de l’Italie de l’envoi de « conseillers » militaires en appui aux rebelles libyens, constitue en son fond une violation de la résolution 1973 de l’ONU. Cette décision met en équation « la fin de la guerre en Libye qui ne sera ni rapide ni facile », selon des analystes militaires. Et d’après un haut responsable de l’Otan « certains pays pensaient que l’opération militaire en Libye allait se dérouler rapidement, mais plus aucun commandant militaire n’y croit maintenant », selon le New York Times, sachant que l’Otan qui regroupe une coalition de 28 pays, ne participe qu’avec six. Dans ce contexte, citant un expert militaire européen, le quotidien new-yorkais rapporte que « les divisions au sein de l’Otan semblent nuire à la stratégie de cette dernière autant que les nouvelles tactiques du colonel El-Gueddafi. » De son côté, un haut responsable du gouvernement américain cité par le Washington Post, considère que l’Otan est confrontée à une série d’options imparfaites, tout en confirmant que le président Barack Obama n’a l’intention d’envoyer ni des forces terrestres américaines ni des conseillers militaires en Libye. Mais que signifie alors le déplacement du sénateur US, John McCaïn à Benghazi ? Membre du Comité des forces armées du Sénat, et considéré comme l’un des plus fermes partisans de l’intervention militaire étrangère en Libye, John McCaïn devait rencontrer les dirigeants du Conseil national de transition (CNT), l’organe dirigeant de la rébellion qui siège à Benghazi. L’hypothèse de la partition est-elle en train de réellement se dessiner ? Ikram GHIOUA

Lire sur le site



MOURAD MEDELCI DÉCRYPTE LES ACCUSATIONS DU CNT

« L’Algérie est ciblée par un ancien complot »

L’Expression, 23 Avril 2011

Le ministre des Affaires étrangères considère les accusations de l’opposition libyenne de « dilatoires » qui « sont beaucoup plus anciennes que la crise en Libye ». L’Algérie est ciblée par des « manoeuvres » et des « accusations dilatoires » au sujet de l’envoi des mercenaires en Libye. Telle est la réponse du ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, aux accusations du Conseil national de transition (CNT) libyen. Pour le chef de la diplomatie algérienne, ces accusations sont basées sur des agendas qui remontent bien avant le déclenchement des événements que traverse ce pays. « Nous avons eu à exprimer notre conviction au sujet de ces accusations que nous considérons dilatoires, basées sur des agendas qui n’ont rien à voir avec l’affaire libyenne. Elles sont beaucoup plus anciennes que la crise en Libye, cela est très clair », a déclaré, hier, M.Medelci sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Le diplomate algérien est revenu sur le contenu de l’appel téléphonique qu’il a eu avec le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, sur le sujet en question. Considérant qu’il a été évoqué de manière incidente, M.Medelci révèle que son homologue français lui-même avait considéré comme « peu crédibles » les accusations du CNT en les qualifiant de « rumeurs ». « M.Juppé a lui-même considéré comme peu crédibles ce qu’il a qualifié de rumeurs lorsqu’il a désigné ces informations complètement farfelues et qui donnent l’Algérie comme partie à ce conflit entre Libyens, alors que nous n’avons jamais eu à choisir une partie contre l’autre dans cette crise », a-t-il souligné. Au sujet de la crise libyenne, l’invité de la chaîne III a réitéré la position de l’Algérie en faveur d’une solution politique. M.Medelci se dit ne pas perdre confiance que les deux parties trouvent une solution politique qui doit intervenir « après la mise en place d’un mécanisme de respect de ce cessez-le-feu ». Il réitère, indirectement, son appel à la communauté internationale pour joindre ses efforts à ceux de l’Union africaine « pour que la solution politique puisse s’imposer ».

La Libye et la recrudescence terroriste en Algérie Abordant l’existence du risque sécuritaire et l’aggravation terroriste dans la région eu égard à la circulation des armes en Libye, le ministre algérien a fait savoir que cette situation ne constitue pas une menace seulement sur le territoire libyen, mais aussi sur les territoires des pays voisins. Par la même occasion, le ministre algérien n’a pas exclu l’existence d’un lien direct entre la circulation des armes en Libye et la recrudescence terroriste, ces derniers jours, en Algérie. « Je ne l’exclus pas, mais je ne peux pas le confirmer. Ce qui se passe en Libye peut constituer un encouragement au développement du terrorisme. Ces encouragements peuvent donner des ailes au terrorisme là où il se trouve », a-t-il analysé. Sur la région du Sahel, le ministre a réaffirmé que l’Algérie a pris des initiatives diplomatiques et sécuritaires dans la région et qu’un travail de coordination permanent est en train de se faire avec les états-majors des armées des pays concernés.

L’UMA et le Sahara occidental Au sujet de l’Union du Maghreb arabe, l’invité de la radio estime que ce processus pourrait avancer mieux « si politiquement nous avions la même vision sur la question du Sahara occidental » plus précisément. Le diplomate algérien reconnaît que l’UMA n’avance pas comme « nous l’avons souhaité », mais « elle n’est pas bloquée ». Au sujet de la réouverture de la frontière avec le Maroc, il réitère que cette hypothèse n’a jamais été exclue. « Nous avons dit qu’il faut remettre sur le tapis les questions sensibles, telles l’éducation, l’énergie, l’agriculture et autre coopération dans différents secteurs. Cette coopération peut faire évoluer les choses. Elle finira un jour par avoir une influence sur les décision de la réouverture de la frontière », a-t-il indiqué.

Les 5+5 et l’UPM M.Meldeci a fait savoir que l’Algérie a suggéré le report du prochain sommet des 5+5 prévu à Malte en juin dernier. « Dans le but de préserver les 5+5 et d’éviter à ce que ce qui se passe en Libye ne vienne polluer le processus, nous avons suggéré à nos amis italiens de reporter de quelques semaines ou de quelques mois, la prochaine réunion des diplomates ainsi que le sommet prévu au mois de juin à Malte », a-t-il expliqué. En ce qui concerne l’Union pour la Méditerranée, il refuse de parler de fracture entre les deux rives. « Je ne crois pas qu’aujourd’hui on puisse parler de fracture. Les relations entre les deux rives de la Méditerranée peuvent être améliorées », a-t-il dit. Et de poser une condition pour ce redéploiement : « Certains pays ont traversé des crises, il faut, donc, laisser le soin à ces pays voisins de réviser leurs mécanismes afin de retrouver leur équilibre. » Relations algéro-françaises Sollicité sur la tension qui caractérise les relations entre Alger et Paris, le ministre des Affaires étrangères affirme que « les relations entre les deux pays ne sont pas tendues ». Et d’affirmer que les deux pays partagent des approches différentes aujourd’hui sur un certain nombre de questions internationales ou régionales. « Il y avait quelques problèmes que nous avons vécus ces dernières années. Aujourd’hui, ils sont réglés. Je considère aujourd’hui que les relations entre l’Algérie et la France ne sont pas tendues », a-t-il expliqué. M.Medelci a révélé que des échanges de visites sont prévues « le plus vite possible » entre lui et son homologue français.

Les Américains, les droits de l’homme et l’UE Le dernier rapport du département d’Etat américain sur les droits de l’homme n’a pas été jugé « catastrophique » par M.Medelci. « Je ne crois pas que ce rapport plus critique qu’il ne l’a été l’année dernière. Ce rapport a marqué des avancées », a-t-il dit. Et d’ajouter que l’Algérie a fait preuve d’une volonté exceptionnelle à contribuer avec les « rapporteurs spéciaux de venir nous rendre visite et de nous dire leur évaluation sur les droits de l’homme en toute transparence ». En ce qui concerne le rapport de l’ONU sur la liberté d’expression, le ministre a répondu que les rapporteurs ont fini par comprendre que l’Algérie n’est pas un pays fermé, mais très ouvert avec le respect de la liberté de la presse. Sollicité pour commenter les relations de l’Algérie avec les Etats-Unis d’Amérique, M.Medelci a fait savoir que la lutte antiterroriste constitue l’axe principal des relations bilatérales aux côtés du volet commercial. « Il y a des suivis et des concertations régulières dans nos relations avec les Etats-Unis », a-t-il dit. S’agissant des relations de l’Algérie avec l’Union européenne, le ministre a déclaré qu’ils feront l’objet d’ajustement. Il avance qu’un accord définitif pourrait intervenir avant la prochaine réunion de Conseil d’association prévu traditionnellement au mois de juin, entre les deux parties sur le démantèlement tarifaire.

La Ligue arabe et l’avenir de Amr Moussa Le sommet de la Ligue arabe prévu prochainement à Baghdad, capitale irakienne, pourrait bien être reporté. Selon M.Medelci, certains pays de la Ligue sont préoccupés par leur agenda politique interne et la tenue d’un tel sommet n’est pas une priorité pour l’instant du point de vue du calendrier. Selon la même source, un consensus sera dégagé lors de la prochaine réunion des ministres arabes des Affaires étrangères prévu au Caire pour décaler ce sommet. Selon M.Medelci, il sera question, également, de venir avec un consensus sur la succession de Amr Moussa, au poste de secrétaire général.

Tahar FATTANI

Lire sur le site



Revenant sur la crise en Libye, les relations avec la France, le Maroc Pour Medelci, les accusations du CNT s’inscrivent dans un agenda étranger à la crise libyenne

La Tribune, 23-04-2011

Par Amar Rafa

Le ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci a, lors d’un entretien exclusif à la Chaîne III de la radio nationale, rappelé les principes de la diplomatie algérienne vis-à-vis de la situation en Libye, qui reposent notamment sur la non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays, affirmant que « l’Algérie continuera à ne pas émettre d’opinion sur le plan politique en ce qui concerne ce qui se passe dans un pays tiers ». M. Medelci a souligné, à cet égard, que le respect de la souveraineté des autres pays, la non-ingérence étrangère, plus particulièrement le respect de la décision de chaque peuple et de sa souveraineté nationale sont les fondements de la position algérienne au sujet des questions tunisienne, égyptienne, yéménite, bahreïnie, ivoirienne ou libyenne. « Notre attitude a été, dans chaque cas cité, la même », a-t-il fait observer, indiquant qu’avec chacun de ces pays, « l’Algérie entretient de bonnes relations ». Revenant sur le discours à la nation, dans lequel le chef de l’Etat a insisté particulièrement sur la non-ingérence, M. Medelci a indiqué que, « aujourd’hui, nous constatons malheureusement que ce principe de non-ingérence est battu en brèche », faisant état de « philosophie nouvelle qui permet à la communauté internationale d’intervenir pour protéger les peuples, mais qui n’est pas encore partagée par tout le monde ». Selon lui, « les conditions dans lesquelles doivent se faire ces interventions doivent êtres strictement organisées par les décisions du Conseil de sécurité et strictement respectées ». Aussi « l’Algérie considère-t-elle comme très inamicale toute opinion exprimée sauf dans un cadre consensuel et dans un dialogue politique, en ce qui concerne sa politique ». Le chef de la diplomatie algérienne a exprimé sa conviction que « la seule et la plus raisonnable solution, sur laquelle il y a un consensus général, c’est la solution politique ». Celle-là même qui est « portée par l’Union africaine et que l’Algérie est en train de défendre », a-t-il poursuivi. S’agissant des accusations du Conseil national de transition (CNT) libyen, M. Medelci a rappelé les démentis apportés par le MAE algérien en affirmant : « Nous avons, au niveau du ministère des Affaires étrangères, apporté les démentis les plus clairs à ces accusations. » Et de poursuivre : « Nous avons eu l’occasion d’en parler avec plusieurs partenaires et avec tous les interlocuteurs que j’ai eus, y compris avec le ministre des Affaires étrangères français, Alain Juppé. Nous avons eu à exprimer notre conviction que s’agissant de ces accusations, nous les considérons comme des manœuvres dilatoires basées sur des agendas qui n’ont rien à voir avec l’affaire libyenne. Elles sont beaucoup plus anciennes que la crise en Libye, cela est très clair. » Il mentionnera au passage que lors de son premier contact avec le ministre des AE français, « Alain Juppé lui-même a considéré comme peu crédibles ce qu’il a qualifié de ‘‘rumeurs’’, lorsqu’il a évoqué ces informations complètement farfelues qui présentent l’Algérie comme partie prenante du conflit entre Libyens », a-t-il ajouté. Quant aux commentaires de Juppé lors de leur entretien téléphonique, Medelci a déclaré que la discussion n’a pas porté uniquement sur le point indiqué, mais sur les relations bilatérales. D’ailleurs, a-t-il indiqué, « avec M. Juppé, nous avons convenu qu’il n’y a pas d’autres solutions que celle politique en Libye, et que cette solution doit être portée par les Libyens eux-mêmes ». Les relations entre l’Algérie et la France « ne sont pas tendues », a estimé M. Medelci, ajoutant, toutefois : « Nous avons beaucoup d’intérêts communs et nous avons pour certaines situations internationales ou régionales des approches différentes. » Il a ajouté à ce sujet : « Il y a eu quelques problèmes que nous avons vécus au cours des dernières années, et qui ont eu le temps de se régler. » Le ministre des AE algérien n’a pas exclu, par ailleurs, que la situation en Libye puisse avoir des répercussions sur le terrorisme dans la région. Il a indiqué que « le risque sécuritaire n’est pas exagéré » et qu’ « il peut avoir des conséquences fâcheuses pour la sous-région, pas seulement pour l’Algérie, mais aussi pour les autres pays de la région ». Il a ajouté que « cela peut donner des ailes au terrorisme ». Et ce, avant de faire état d’une sérieuse concertation avec les pays voisins, notamment du Sahel, pour faire face à la menace terroriste.A une question sur les cadres de concertation, il dira que l’Union du Maghreb arabe (UMA) « n’avance pas comme nous le souhaitons, mais elle n’est pas bloquée », a-t-il dit, en voulant pour preuve le lancement d’une banque maghrébine commune, qui va devenir opérationnelle cette année. Au sujet des relations bilatérales avec le Maroc, le ministre algérien des AE n’a pas exclu la réouverture des frontières en affirmant : « Nous n’avons pas exclu de rouvrir les frontières. Nous avons dit qu’il faut remettre sur le tapis les questions sensibles (énergie, agriculture…). Mais il serait malhonnête de situer un jour dans le calendrier. » Il a évoqué, en outre, le message envoyé par le président Bouteflika, à partir de Tlemcen, en précisant : « Notre président a passé un message récemment. Notre volonté est d’avoir une relation suivie avec le Maroc. »Qualifiant le dialogue au sein du groupe des 5+5 de « cadre intéressant », en exprimant la volonté d’Alger de le préserver, pour lui, l’UPM a toutefois subi les contrecoups d’un autre événement malheureux, l’agression de Ghaza. La Ligue arabe, quant à elle, traverse une situation singulière de son histoire ; beaucoup de pays de la région vivent une crise systémique, a-t-il estimé, affirmant que le prochain sommet de Baghdad n’est plus « pertinent aujourd’hui en termes de calendrier ». Aussi, « l’Algérie ne soutient aucun candidat et n’est opposée à aucun. Elle est pour un candidat du consensus ». Les relations algéro-américaines sont « suivies et les consultations régulières », a affirmé M. Medelci pour indiquer que ces relations « évoluent tout à fait normalement. Il y a des avancées et les relations gagnent en intensité ». Le rapport du département d’Etat sur les droits de l’Homme « n’a pas été plus critique que celui de l’année dernière », mais « marque des avancées » en matière des droits de l’Homme en Algérie, a-t-il ajouté. 

 A. R.

Lire sur le Site



ALORS QUE LES SUPPUTATIONS FONT FLORÈS AUTOUR DE LA LIBYE

Le sénateur McCain à Benghazi

L’Expression, 23 Avril 2011

El Gueddafi pourrait faire l’objet de poursuites pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre à grande échelle. Le sénateur américain, John McCain, est arrivé hier à Benghazi pour une visite dans le bastion des rebelles libyens. Le sénateur est l’un des plus fervents partisans au Congrès des opérations militaires en Libye, est la plus haute personnalité américaine à se rendre dans les territoires contrôlés par les rebelles en Libye depuis le début du soulèvement mi-février. Le sénateur américain a rencontré, dans la journée d’hier, les dirigeants du Conseil national de transition (CNT), l’organe politique de la rébellion qui siège à Benghazi, principale ville de l’Est libyen. Une visite officielle d’un sénateur des Etats-Unis d’Amérique, ne traduit-elle pas une reconnaissance -ne serait-ce que partielle- du CNT ? Les Etats-Unis vont-ils, à leur tour, après l’Italie, la France et le Qatar (et depuis hier de la Gambie) vers une reconnaissance de l’opposition libyenne ? Se démarquant de ses alliés tout en restant assidus, les Etats-Unis donnent l’impression de ne pas vouloir prendre les rênes, tout en refusant de rester à la traîne. Ayant joué un rôle prépondérant dans le renversement de régimes autoritaires depuis les attentats du World Trade Center en 2001, ce recul du leadership américain, ouvre la voie à des interrogations qui, pour le moment, demeurent sans réponses Certitudes ou tentatives de manipulation ! Les Etats-Unis, ont clairement affirmé que l’option d’envoyer des troupes au sol était « exclu », ils ont même retiré leur participation à la garantie d’une zone d’exclusion aérienne, décidée par le Conseil de sécurité de l’ONU et dirigée par l’Otan. Soutenant ardemment une intervention militaire en Libye, M.McCain qui a plaidé le 13 avril pour que les Etats-Unis s’engagent de nouveau militairement aux côtés de la coalition internationale, assurant que l’Otan manque de la force de frappe nécessaire, a réussi à obtenir une certaine présence militaire américaine en Libye. Pour permettre une plus grande précision dans les frappes de la coalition internationale, en évitant en particulier les victimes civiles, le secrétaire américain à la défense, Robert Gates, a annoncé que deux drones « armés » (les mêmes qui font des ravages parmi les taliban en Afghanistan et au Pakistan) seraient en permanence engagés au-dessus de la Libye. C’est là une prédisposition américaine à bombarder la Libye, en violation des termes de la résolution 1973. La théorie d’une manipulation, dans le but de brouiller les pistes et de s’attribuer une certaine marge de manoeuvre, par les Etats-Unis, ainsi que certains pays de la coalition concernant une éventuelle intervention militaire au sol libyen, semble se consolider. L’ancien candidat républicain à l’élection présidentielle de novembre 2008, n’est resté qu’une dizaine de minutes dans le centre de la ville, où se trouve le quartier général du CNT. Avant son départ de Benghazi, le sénateur américain John McCain, en visite dans le bastion rebelle libyen, a appelé hier la communauté internationale à reconnaître le Conseil national de transition mis en place par la rébellion comme « la voix légitime du peuple libyen » A Benghazi toujours, l’avocat français Philippe Moriceau, vice-président de l’ONG Avocats sans frontières France (ASF), a déclaré lors d’un entretien, que son ONG évoque des « crimes contre l’humanité et crimes de guerre à grande échelle » à l’encontre du colonel El Gueddafi, dont elle va informer la Cour pénale internationale. De son côté, Le Haut commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR) a déclaré hier, craindre un exode massif des populations des montagnes de l’ouest de la Libye, après la fuite de 15.000 Libyens en Tunisie ces deux dernières semaines. Sur le terrain, des tirs de mortier on touché mercredi, à Misrata, deux médecins ukrainiens, tuant l’homme et blessant grièvement sa consoeur. Depuis plusieurs jours, des combats secouent l’Ouest libyen, plus de 100 personnes avaient été tuées le week-end dernier à Nalout et Yefren. Les forces loyales au dirigeant libyen ont aussi attaqué, cette semaine, une station de pompage dans un important site pétrolier de l’Est, tuant huit agents de sécurité, a affirmé hier un responsable du groupe pétrolier proche de la rébellion.

Nardjes FLICI

Lire sur le site



Afaire des mercenaires algériens en Libye

Medelci évoque une manipulation

Elwatan, le 23.04.11 | 01h00

Le ministre des Affaires étrangères, qui était, hier, l’invité de la Chaîne III, a réitéré la position de l’Algérie en faveur « d’une solution politique » de la crise libyenne. Dans un entretien accordé hier à la Chaîne III de la Radio nationale, le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a récusé encore une fois les accusations du Conseil de transition libyen (CNT) les qualifiant de « manœuvres dilatoires ». Ces accusations répétées des rebelles libyens sur l’envoi de mercenaires algériens pour soutenir le colonel El Gueddafi seraient « basées sur des agendas qui n’ont rien à voir avec l’affaire libyenne ». « Elles sont beaucoup plus anciennes que la crise en Libye, cela est très clair », a affirmé le ministre. « Nous avons, au niveau du ministère des Affaires étrangères, apporté les démentis les plus clairs à ces accusations », a encore déclaré Mourad Medelci.

Le ministre a également réitéré à cette occasion la position de l’Algérie en faveur d’une « solution politique vis-à-vis de la crise libyenne ». Cette solution, qui doit « intervenir après un cessez-le-feu », est celle qui est défendue « par l’Union africaine et que l’Algérie est en train de défendre ». Mourad Medelci est également revenu sur l’entretien téléphonique qu’il a eu avec son homologue français Alain Juppé et le fait que celui-ci ait qualifié de « rumeurs peu crédibles » les accusations du CNT. Abordant les relations bilatérales entre les deux pays évoquées lors de cet entretien, M. Medelci a affirmé que celles-ci allaient se renforcer dans le domaine économique à travers « la mise en place d’un partenariat industriel ambitieux et équilibré ».

Concernant les relations avec le Maroc, M. Medelci n’a pas exclu l’éventualité de la réouverture des frontières terrestres entre les deux pays. Toutefois, cette question est subordonnée à la remise sur le tapis de « certaines questions sensibles, comme l’énergie et l’agriculture ». « Entre l’Algérie et le Maroc, il n’y a pas de problèmes. L’Algérie reste ainsi ouverte à une coopération largement accessible à tous et qui consolide les puissants liens de fraternité entre les deux pays », a affirmé M. Medelci. Selon lui, le président Bouteflika aurait envoyé un message clair au voisin marocain à l’occasion de l’inauguration de la manifestation « Tlemcen, capitale islamique » le 17 avril en évoquant des possibilités de coopération avec le Maroc.  

M. Medelci a également, au cours de cet entretien, tenté de minimiser les critiques du dernier rapport du département d’Etat américain sur les droits de l’homme ainsi que la portée des critiques du rapporteur de l’ONU qui a séjourné dernièrement en Algérie.  Djamel Alilat

Lire sur le site



Liberté, Samedi 23 Avril 2011

Le sénateur américain John Mc Cain à Benghazi et des drones US au-dessus de Misrata

Les États-Unis de retour sur le front libyen

Par : Merzak Tigrine

Après s’être pratiquement retirés de la coalition internationale en Libye, les Américains sont de retour avec la présence de l’ancien candidat à la Maison-Blanche, le sénateur John McCain, à Benghazi, et l’envoi de drones US armés dans le ciel de Misrata pour desserrer l’étau de l’armée régulière de Kadhafi, d’où la joie des rebelles. Partisan d’un soutien militaire aux rebelles libyens, le sénateur américain John McCain est arrivé hier à Benghazi pour une visite dans le bastion des insurgés libyens, au lendemain de l’annonce par Washington de l’envoi de drones armés au-dessus de la Libye. Ces nouvelles prises de position américaines ont été saluées par la rébellion, qui a déclaré, par la voix de Moustapha El-Guerriani, un porte-parole du Conseil national de transition (CNT) : “Nous espérons que cela puisse mettre fin au siège de Misrata”, troisième ville de Libye, théâtre depuis plusieurs semaines d’une guérilla urbaine meurtrière entre la rébellion et les forces kadhafistes. Le sénateur américain devait rencontrer, dans la journée, les dirigeants du CNT, l’organe politique de la rébellion qui siège à Benghazi, principale ville de l’Est libyen. Il s’agit de la plus haute personnalité américaine à se rendre en Libye depuis le début du soulèvement mi-février. Pour rappel, McCain, l’un des plus fervents partisans au Congrès des opérations militaires en Libye, a plaidé le 13 avril pour que les États-Unis s’engagent à nouveau militairement au côté de la coalition internationale, assurant que l’Otan manquait de la force de frappe nécessaire. Dans la foulée, Washington a finalement annoncé jeudi, par la voix du secrétaire à la Défense Robert Gates, que deux drones armés seraient en permanence engagés au-dessus de la Libye. Selon un combattant tout juste revenu du front de Brega (Est), Moustafa Awadmady, “les drones ont frappé avec succès les forces de Kadhafi”. La France, l’Italie et le Royaume-Uni ont annoncé cette semaine l’envoi de conseillers militaires auprès des rebelles. Quelques officiers français effectuent déjà une mission pour conseiller le CNT, Rome va envoyer dix instructeurs à Benghazi et Londres “moins de 20 militaires”. Si le président américain Barack Obama a dit “soutenir” ces initiatives, sa secrétaire d’État Hillary Clinton a explicitement exclu que les États-Unis en envoient eux-mêmes. Réagissant à cela, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a estimé jeudi que l’envoi de conseillers militaires occidentaux en Libye marquait le début d’une opération “terrestre”, un acte “risqué et aux conséquences imprévisibles”, selon les agences russes. Il a jugé que l’envoi de conseillers militaires occidentaux en Libye pour aider la rébellion revenait “clairement à un engagement terrestre dans le conflit”. Sur le front ouest, les rebelles ont pris jeudi matin l’un des principaux postes-frontière, proche de Wazzan (Libye) et de Dehiba (Tunisie), selon un correspondant de l’AFP. Selon des témoignages de douaniers et militaires tunisiens sur place, des soldats libyens loyalistes blessés ont été évacués vers l’hôpital de Dehiba. Le drapeau vert de la Libye a disparu du poste-frontière libyen, distant de seulement 50 mètres du poste tunisien. Par ailleurs, l’ONG Avocats sans frontières (ASF), qui a enquêté auprès de victimes des forces du colonel Mouammar Kadhafi, évoque des “crimes contre l’humanité et crimes de guerre à grande échelle”, dont elle va informer la Cour pénale internationale. Torture, exécutions sommaires, massacres, boucliers humains, utilisation de bombes à sous-munitions : les témoignages des violences infligées ces dernières semaines par le pouvoir libyen à la population sont multiples, estime l’avocat français Philippe Moriceau, vice-président d’ASF France. Me Moriceau évoque “des massacres, des maisons avec des dizaines de corps de civils retrouvés à l’intérieur” dans la campagne environnante.

Lire sur le site



Liberté, 24 Avril 2011.

Tripoli a été la cible de violents bombardements hier

Les Occidentaux font monter la pression sur Kadhafi Par : R. I./Agences

Pendant que le sénateur américain John McCain se trouvait à Benghazi pour apporter son soutien aux rebelles libyens, les forces de l’Otan intensifiaient leurs attaques contre les positions des forces de Kadhafi, en bombardant Tripoli, où plusieurs explosions ont retenti, tôt hier matin à Tripoli, après un survol intensif de la ville par des avions de chasse de l’Otan. Vendredi, le sénateur américain John McCain, en visite dans le bastion rebelle libyen de Benghazi, a appelé le monde à reconnaître et à armer les insurgés au lendemain de l’annonce par Washington de l’envoi de drones armés au-dessus de la Libye. Le rival de Barack Obama à la présidence en 2008, qui s’est entretenu avec les responsables du Conseil national de transition (CNT-rébellion), a appelé “la communauté internationale à reconnaître le CNT comme la voix légitime du peuple libyen”. “Ils ont gagné ce droit”, a-t-il insisté. “C’est aux Libyens de choisir qui dirige leur pays, pas aux Américains”, a réagi la Maison-Blanche. M. McCain a aussi plaidé pour l’envoi d’armes à la rébellion. “Cela ne va pas arriver”, a sèchement répliqué le plus haut gradé américain, l’amiral Michael Mullen, à Bagdad. Le sénateur américain a voulu dissiper la crainte d’un péril islamiste en Libye. “J’ai rencontré ces grands combattants. Ce ne sont pas des gens d’Al-Qaïda. Au contraire, ce sont des patriotes libyens et Benghazi est un exemple puissant et plein d’espoir de ce que peut être une Libye libre.” M. McCain ainsi que le président français Nicolas Sarkozy se sont déclarés favorables à ce que “les avoirs libyens gelés à l’étranger soient mis à la disposition du CNT”. Partisan farouche de l’intervention militaire internationale en Libye, M. McCain a réclamé une intensification des raids de l’Otan. “Nous espérons que cela puisse mettre fin au siège de Misrata”, ville assiégée et bombardée par les pro-Kadhafi depuis des semaines, a déclaré Moustapha El-Guerriani, un porte-parole du CNT. L’Otan a intensifié ses frappes en ciblant la capitale Tripoli, où plusieurs explosions ont retenti vendredi et hier matin après un survol intensif de la capitale par des avions de chasse de l’Organisation transatlantique. Vers 1h15 (23h15 GMT), de nouvelles explosions ont retenti dans la capitale et les DCA sont entrées en action. Des sirènes d’ambulances ont été entendues peu après. Trois détonations avaient été entendues vendredi soir vers 20h15 (18h15 GMT) depuis le centre de la capitale, suivies, quelques minutes plus tard, par plusieurs autres, selon un journaliste de l’AFP qui n’était pas en mesure de déterminer dans l’immédiat les sites visés par les raids. L’amiral Mullen a assuré qu’entre “30 et 40% des forces libyennes” avaient été endommagées, tout en reconnaissant que la situation semblait dans “une impasse” sur le front est. Selon Khaled Kaïm, le vice-ministre libyen des Affaires étrangères, les forces loyales au colonel Mouammar Kadhafi vont quitter Misrata et devraient confier aux tribus de la région la mission de mettre fin au conflit dans la ville par la négociation ou par la force. Dans le désert, les pro-Kadhafi ont attaqué une station de pompage dans un important site pétrolier à 250 km au sud de Tobrouk, tuant huit gardes, a affirmé un responsable de l’Arabian Gulf Oil Company (Agoco), un groupe pétrolier proche de la rébellion.

lire sur site



Libye - Algérie / Le régime algérien fait profil bas face aux accusations

Bouteflika mercenaire ?

Le régime algérien, soupçonné d’aider le régime de Kadhafi en lui envoyant des mercenaires, se défend mollement. Le doute s’installe au sein de la communauté internationale, mais aussi dans le pays.

Alger.- Correspondance DNA

Depuis quelques jours, le Conseil national de transition (CNT) libyenne multiplie les accusations contre le pouvoir algérien. Il l’accuse d’avoir fourni des armes et des mercenaires au régime du Colonel Kadhafi.

Mais l’Algérie, qui se considère comme la plus grande puissance économique et militaire du Maghreb, prend la chose comme un affront. Chaque jour ou presque, les ministres algériens sont obligés de se justifier sur les accusations graves du CNT. Dernière tentative de démentir en date : le ministre algérien des affaires étrangères Mourad Medelci a répété péniblement vendredi que l’Algérie avait « apporté les démentis les plus clairs » concernant les accusations de mercenariat et de soutien au régime de Kadhafi. Ce sont « des manœuvres dilatoires basées sur des agendas qui n’ont rien à voir avec la crise libyenne », a-t-il expliqué sans préciser de quels agendas il s’agit. L’Algérie soupçonne la France et surtout le Maroc de manipuler le CNT pour ternir son image.

Mais la mollesse de la réaction d’Alger laisse planer le doute sur l’implication du régime de Bouteflika aux côtés de Kadhafi. À Alger, les opposants commencent à croire aux accusations du CNT. Même si les preuves de ce soutien à Kadhafi manquent, le résultat est catastrophique pour la diplomatie algérienne, incapable d’affronter le CNT, qui n’est pas reconnu par la communauté internationale (excepté la France). « Pourquoi doit-on s’expliquer devant la France ? »

À l’image d’un État voyou, l’Algérie fait l’objet d’une plainte auprès de la Ligue arabe pour soutien à Kadhafi et envoi de mercenaires en Libye.

Et Paris enfonce le clou : le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a médiatisé un entretien téléphonique avec son homologue algérien Mourad Medelci, dans lequel il demandait des explications sur cette affaire.

Cette décision de Juppé est vécue à Alger comme une nouvelle humiliation de l’ancienne puissance coloniale, impliquée militairement dans le conflit libyen. « Pourquoi doit-on s’expliquer devant la France sur des accusations, sans preuves, portées par un groupuscule libyen sur de prétendues aides militaires à Kadhafi ? » s’interroge un ancien haut responsable.

En réalité, le pouvoir algérien ne peut pas élever la voix. Ni contre le CNT et encore moins contre la France ou la Ligue arabe. Fragilisé par les révoltes dans les pays arabes, le régime de Bouteflika craint pour sa survie et semble prêt à tout pour se maintenir, y compris en gardant le silence sur ces accusations de pratiquer le mercenariat en Libye.

Hamid Guemache

Par ailleurs, les forces de l’ordre ont bloqué hier à coups de matraque une manifestation de plusieurs centaines d’employés de l’éducation à Alger. Et, au même moment, une tentative de manifestation organisée par la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) était également bloquée par la police à environ deux kilomètres de là.

DNA - 24 avril 2011

Lire article sure le site de DNA

Répondre à cet article



SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0