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MALI : Attaque stratégique des civils à Gao sans armes contre les groupes armés

Mercredi 27 Juin 2012

jeudi 28 juin 2012, par Tilelli

Intéressant pour voir comment parlent les Maliens...

MALI - BAMAKO LE 27 JUIN 2012 © koaci.com - La ville de Gao au nord Mali est sous le choc ce mardi soir après les manifestations anti-rebelles, qui ont été réprimées dans le sang : quatre morts et douze blessés dont deux graves. La révolte de la population de Gao contre les occupants est partie de l’assassinat par des hommes armés, dans la nuit du lundi 26 juin d’un élu local,

Idrissa Oumarou, enseignant et directeur d’école à Gao. Appelé au téléphone, il sort à moto pour ce rendre à ce rendez-vous, et a été froidement abattu. Enterré ce mardi matin, les obsèques ont cédé la place à des expressions de ras-le-bol des populations qui se sont mises à brûler des pneus et à ériger des barricades dans les artères de la ville.

La masse de manifestants grossit et entre l’Assemblée régionale et le gouvernorat tenu par le MNLA, les hommes armés n’hésitèrent pas à ouvrir le feu, à tirer à balle réelle sur les manifestants. Un touareg également aurait trouvé la mort, « mais nous ne sommes pas à mesure de dire s’il s’agit d’un manifestant ou d’un rebelle », selon Almahadi Cissé, président du « Collectif cri de cœur », un mouvement créé au lendemain de l’occupation, pour apporter de l’aide humanitaire aux populations du nord. Le Collectif suivait l’évolution de la situation à Gao à travers ses cellules locales.

Idrissa Oumarou, qui était un élu de l’Alliance pour la démocratie au Mali (ADEMA) était également président d’honneur du « mouvement nous pas bouger » qui a été mis en place pendant la rébellion de 1991 pour inciter la jeunesse du nord à rester dans le terroir malgré la rébellion.

Les manifestants contre l’assassinat de l’élu, ont promis de poursuivre la lutte de libération pour dégager les hommes de Najim et d’Iyad Ag Ghaly, selon le président du « mouvement nous pas bouger » Imrana Boncana Touré. Pour lui, « le nord a été oublié, les autorités nous ont oubliés. Nous demandons aux militaires de quitter Mopti pour récupérer Douentza. Si l’armée rasait les postes tenus par des bambins sur le trajet Hombori, Boni jusqu’à Gao, la population de la cité des Askias dispose de suffisamment de ressources pour libérer cette ville de ses occupants », selon Imrana Boncana Touré qui assure que le combat continuera en l’honneur d’Idrissa Oumarou, un des martyrs de la guerre de libération du Nord malien.

Source :
Ib, KOACI.COM BAMAKO ; copyright © koaci.com

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