Des policiers avaient été déployés le long de la route qui mène à Koulouba, le palais présidentiel, niché dans un écrin de verdure, au sommet d’une colline dominant la ville. Visiblement, les autorités maliennes voulaient éviter toute manifestation de mauvaise humeur.
La presse et une partie de l’opinion publique de la capitale malienne critiquent la diplomatie française jugée trop conciliante envers les rebelles du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad).
La France est notamment critiquée sur sa proposition de négociation directe avec les rebelles. Pour le ministre des Affaires étrangères, il faut être deux pour faire la paix. « Est-ce que vous connaissez dans le monde, un seul exemple de situation dans laquelle on fait la paix sans parler à ses adversaires ? », interroge le ministre.
Paris est favorable à un dialogue politique inter-malien. Alain Juppé l’a réaffirmé sur les marches du palais présidentiel : « C’est un dialogue politique qui peut permettre de s’en sortir et pas une confrontation. Un dialogue inter-malien est absolument nécessaire ».
Lors de cet entretien le ministre français a rappelé que la France était attachée au respect de l’intégrité territoriale du Mali et que l’adversaire numéro un avait un nom : Aqmi, al-Qaïda au Maghreb islamique.
RFI