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L’armée malienne dit passer à l’offensive contre les rebelles

Reuters, le 10 février 2012

samedi 11 février 2012, par Tilelli

BAMAKO (Reuters) - L’armée malienne affirme être passée à l’offensive contre les rebelles touaregs dans le nord du pays en bombardant vendredi à l’aide d’hélicoptères leurs positions près de la ville de Kidal.

Le pouvoir malien a reçu le soutien de la France, qui, par la voix de son ministre de la Coopération Henri de Raincourt, a prôné le respect de "la stabilité" et de "l’intégrité territoriale du Mali".

Renforcés par des effectifs et des armes en provenance de Libye, les rebelles du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) ont lancé depuis mi-janvier des attaques contre plusieurs villes ou postes militaires dans le nord du Mali. Des dizaines de morts et plusieurs milliers de déplacés ont été signalés depuis.

Les rebelles se sont récemment approchés à huit kilomètres de Kidal, capitale de l’une des trois régions septentrionales qu’ils revendiquent. Un responsable militaire affirme qu’ils ont été maintenant repoussés par l’armée, qui a fait usage d’hélicoptères et d’armes lourdes.

"Cinq de nos hélicoptères ont bombardé les rebelles", a dit ce responsable, selon lequel les frappes ont eu lieu à une quinzaine de kilomètres de Kidal.

Une autre source militaire a ajouté : "Nous n’attendons plus qu’ils nous attaquent. Désormais, c’est nous qui sommes passés à l’offensive."

Les militaires n’ont fourni aucun bilan.

REPORT DES EXERCICES AVEC LES USA

Un porte-parole des rebelles a dit ne pas avoir connaissance du moindre assaut lancé vendredi par l’armée. Selon lui, des hélicoptères de l’armée malienne ont bien tenté de les bombarder mercredi et jeudi, sans faire de blessés.

La France a jugé qu’il ne saurait y avoir de solution militaire à cette rébellion touarègue.

"La France se tient aux côtés du Mali pour trouver des solutions politiques qui permettront de sortir de la crise", a dit Henri de Raincourt lors d’une visite jeudi à Bamako.

"La France est attachée à la stabilité, à l’unité et à l’intégrité territoriale du Mali", a-t-il ajouté.

Les pays de la région craignent que cette rébellion ne constitue pas seulement une menace pour le Mali mais qu’elle profite aussi à Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), implanté dans cette région d’Afrique aux confins du Sahara.

Les Etats-Unis ont d’ailleurs annoncé vendredi le report de leurs manoeuvres antiterroristes avec des pays de la région afin de permettre au Mali de concentrer ses efforts contre la rébellion touarègue. Ces manoeuvres, baptisées Flintlock 2012, devaient débuter dans le courant du mois et se prolonger jusqu’en mars.

"La participation du Mali aux manoeuvres Flintlock 2012 est essentielle à leur réussite et nous comprenons son besoin de concentrer les efforts nécessaires à la préservation de sa sécurité", a déclaré l’ambassadrice américaine au Mali, Mary Beth Leonard, sans fournir de nouvelle date pour ces exercices de formation.

Adama Diarra et Tiemoko Diallo, Bertrand Boucey pour le service français

- Lire sur le site du Nouvel Observateur

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