Au moins 12 personnes ont été tuées hier dans des heurts entre manifestants anti-régime et militaires à Benghazi (est), a rapporté le journal Quryna proche du réformiste Seïf el-Islam Kadhafi, un des fils du numéro un libyen.
"Au moins 12 personnes ont été tuées et de nombreuses autres ont été blessées" à Benghazi, a indiqué le rédacteur en chef de Quryna, Ramadan Briki, citant des sources hospitalières.
Selon un dernier décompte établi par l’AFP à partir de sources libyennes, le bilan de cinq jours de contestation s’élevait samedi à 77 morts au moins, la plupart à Benghazi, deuxième ville du pays et bastion de l’opposition, à 1.000 km à l’est de Tripoli.
L’ONG Human Rights Watch (HRW) estime pour sa part, en se basant sur des sources médicales et des témoins, que les forces de sécurité ont tué plus de 80 manifestants depuis le début du mouvement.
Le rédacteur en chef de Quryna, citant des sources des forces de sécurité, a expliqué qu’une foule qui entendait participer aux obsèques de manifestants tués vendredi a pris d’assaut le lendemain une caserne militaire abritant un bataillon connu sous le nom de Foudhil, qui se trouve sur l’itinéraire du cimetière.
Les protestataires ont notamment jeté des cocktails Molotov en direction de la caserne, selon la même source. Les militaires ont riposté à balles réelles tuant au moins 12 manifestants et faisant un grand nombre de blessés, a-t-on ajouté.
Il s’agirait, selon la même source, de la troisième attaque contre cette caserne depuis le début mardi des manifestations contre le régime du numéro un libyen, le colonel Mouammar Kadhafi, qui semblent avoir tourné à l’insurrection dans l’est du pays. Les comités révolutionnaires, pilier du régime, ont menacé vendredi les protestataires d’une riposte "foudroyante".
AFP-20/02/2011 | Mise à jour : 08:27
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